Édito

Crise de confiance ou simple crise de croissance ? Aujourd'hui, l'influence a pris une place stratégique dans le mix marketing, au point que Quentin Bordage, directeur de la plateforme Kolsquare évalue à 150 millions d'euros en 2018 les dépenses des annonceurs français pour ce canal. Un chiffre qui devrait selon lui doubler en 2019. Si les annonceurs sont de plus plus séduits par ces dispositifs et leur ROI, les consommateurs commencent à montrer quelques signes de lassitude. Un mal qui a déjà un nom : la BIF («branded influencer fatigue»). Sursollicités par des messages publicitaires qui ne disent pas leur nom, les internautes se rebiffent. Certains influenceurs l'ont appris à leurs dépens récemment : Nabilla qui a fait la promotion de Bitcoin, un mannequin qui a proposé de faux Airpods en promotion à ses abonnés sur Instagram... Des sorties de routes qui ne font pas trembler l'écosystème de l'influence marketing mais qui donnent des leçons aux annonceurs, déjà pas très rassurés par ce nouveau média qu'est l'influence marketing. Du coup, il n'est pas certain que les marques entendent le cri du cœur de Mister V (alias Yvick Letexier) dans une interview exclusive pour Stratégies : «Laissez-nous faire ! Nous savons comment parler à nos communautés».  

 

Lire aussi : 

Influence : un secteur en voie de structuration

- Mister V : « L’influence n’est qu’une conséquence, la légitimité doit venir d’ailleurs »

- [Tribune] Influence marketing, année zéro

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.