«Les immenses gains de productivité de la première révolution industrielle ont assuré la domination de l’Occident sur des empires fermés et hostiles à la science et à l’innovation.» C’est en ces termes nostalgiques, subjectifs et pour le moins tendancieux que Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, et Philippe Tibi, professeur de stratégie et finance à l’École polytechnique, ont décidé de prendre la parole via une tribune publiée récemment dans Les Echos. Nom de code: «Investir dans la technologie pour la prospérité de demain». Si l’intention est louable –permettre aux start-up européennes et françaises de trouver de nouvelles sources de financement et ainsi pouvoir combattre à armes égales avec les géants américains et chinois des technologies émergentes, le choix du wording l’est beaucoup moins. Au-delà de l’aigreur du dominant devenu dominé qui peut éventuellement se lire entre les lignes, c’est aussi et surtout une vision du monde qui brille par son égotisme. Comme si la France et le Vieux continent n’étaient pas à leur place aujourd’hui.

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