Édito

Pas question de se défiler ! Si la Fédération de la haute couture a interdit les événements en public lors de cette Fashion week, destinée à présenter les collections automne/hiver, les marques de luxe en ont profité pour explorer de nouveaux territoires. Le parti pris le plus original est celui de Dior, avec son film féérique de 14 minutes, signé du réalisateur italien Matteo Garrone (Gomorra, Pinocchio...). Une malle portée par deux grooms en costume, contenant des robes de poupées, évolue dans un univers peuplé de sirènes, de femmes escargots… Magnifique et envoûtant. Une façon brillante de dévoiler sa nouvelle collection haute couture. Tout comme le défilé imaginé il y a quelques semaines par la créatrice congolaise Anifa Mvuemba, où les vêtements se mouvaient tout seuls dans une vidéo en 3D, sans mannequins.

Surprenant aussi de voir que les enseignes de luxe, qui ont longtemps dédaigné les produits d’occasion, s’emparent sérieusement de cette tendance, dans un contexte de crise. Winston a ainsi ouvert un centre de réparation, Christofle refond les argenteries anciennes…  

Des marques haut de gammes obligées de revisiter également leurs codes de communication dans un contexte de récession et de défiance vis-à-vis des classes aisées. Les égéries du luxe l’ont ainsi appris à leurs dépens pendant le confinement avec la vogue du hashtag « Guillotine2020 ».

Le luxe a bien commencé à écrire une nouvelle page : vous découvrirez ses nouvelles lignes dans ce numéro !

 

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Haro sur les égéries

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