Mobilis in mobile
Dans la nouvelle chronique Mobilis in mobile, chaque semaine pour Stratégies, Stéphane Distinguin, président de Faber Novel, analyse la transformation numérique. Première chronique aujourd'hui: les professionnels de la transformation doivent à leur tour se transformer.

2014 restera l’année où les fameux GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) ont égalé voire dépassé en termes de capitalisation l’intégralité de notre CAC 40. Fin de l’acte I. Plus personne pour nier l’évidence: une révolution industrielle est en cours. Elle rebat les cartes, glorifie ses nouveaux champions selon la loi du «winner takes all», et «disrupte» sans répit, du taxi à la télévision, de la salle de classe à l’automobile. Et quelques anciens ont décidé de faire de la résistance, de se «transformer». De fait, il ne vous aura pas échappé qu’après web 2.0, solomo, big data, sharing economy, entre en scène la dernière expression à la mode: la «transformation numérique».

 

Pourtant, nous vivons déjà son acte II. Pour filer la sempiternelle métaphore de la ruée vers l’or, ce ne sont plus les vendeurs de pelles et de pioches qui font fortune: les professionnels de la transformation doivent à leur tour se transformer. En effet, face à de nouveaux acteurs «digital natives», adeptes de modèles «à la performance» ou «lean start-up», adoptant «programmatique» et «design d’expérience utilisateur», agences de communication, cabinets de conseil, experts de la relation client et entreprises de sondage doivent se positionner sur ce marché désormais bien identifié. Un marché qui croît à la vitesse de la loi de Moore.

 

Et bouleversés à l’instar des industries de la musique ou de la presse, il y a urgence pour ces acteurs traditionnels du conseil et de la communication à compenser beaucoup plus vite que prévu la baisse de leurs marchés, suite à l’atomisation des budgets et à l’affaiblissement de la rentabilité des plus gros contrats. Les options de Publicis et de WPP, les nouvelles offres de McKinsey ou de Cap Gemini, pour n’en citer que quelques très fameux, la concentration en cours et la toute-puissance de Google dans une industrie où tout va tellement vite sont autant d’éléments perburbateurs composant cet acte II.

 

Mais puisqu’on parle de numérique, et que son essence est la participation, toi le spectateur, acteur et lecteur de Stratégies, prépare-toi en 2015 pour l’acte III, celui où «les protagonistes cherchent une solution au drame, tout paraît encore possible».

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