Tribune

La notion de moi-média(s) est apparue avec le digital. Elle est la conséquence des évolutions structurelles qui ont alors caractérisé le consommateur et la consommation média, de plus en plus fragmentée, individualisée et participative. Nous passons progressivement d’une consommation médias de masse caractérisée par la puissance instantanée, encore dominante aujourd’hui en temps passé par individu, à une consommation thématique et à la demande : « quand on veut, où on veut, sur le device que l’on veut ». Tous les mois, Médiamétrie restitue ainsi l’audience de plusieurs milliers de sites internet et d’une centaine de chaînes de télévision.
Sur le plan publicitaire, il s’agit d’une évolution encore plus radicale, particulièrement avec le développement rapide du programmatique.Si la publicité adressée et le programmatique sont une réponse à la demande des annonceurs de toujours mieux cibler sans déperdition, grâce aux technologies offertes par le digital, ce type de communication publicitaire doit progresser pour atteindre avec précision les promesses de ciblage tout en assurant les objectifs de couverture et de répétition.

Prioriser l’identification unique

Les duplications de contacts sont difficiles à estimer. Pour un même contenu par exemple, comment savoir que deux contacts générés par deux écrans différents proviennent du seul et même individu, sauf en cas de log-in unique ? Le marché n’a pas non plus encore résolu la duplication de cookies provenant de sites ou d’acteurs différents. Afin d’optimiser le potentiel et l’efficacité de la publicité adressée, les enjeux de duplications de contacts, de mise en place d’identifiants uniques, de définition de référents pertinents et partagés sont essentiels.
Dans ses études Médias, Médiamétrie calcule précisément les duplications de contacts liées aux nouveaux usages. L’apport d’audience des trois écrans internet dans l’audience de la télévision, avec la mesure de la TV sur les quatre écrans intégrée à l’étude de référence Médiamat depuis 2016. Et la mesure au plus près des duplications site par site, avec la mise en place pour la mesure de l’Internet global d’un panel unique de mono ou multi-équipés d’ordinateur, téléphone mobile et tablette.
En amont des enjeux de déduplications de contacts, il faut s’intéresser à la data média elle-même. S’il y a une multitude de données, il n’y a pas encore un standard de la donnée. C’est pourquoi, en notre qualité de tiers de confiance neutre et indépendant, Médiamétrie a créé avec les principaux acteurs de la donnée en France un Comité Data [lire ci-après], qui réunit médias, pure players, agences, annonceurs et opérateurs télécom. Ce comité a pour mission de créer les conditions d’un standard commun de la data média en France en termes de format et de cibles. Un des sujets prioritaires est l’adoption par le marché d’un identifiant unique, qui permettra de calculer couvertures et répétitions avec la data.
Nous sommes convaincus de la nécessité de calculer au mieux les duplications de contacts, donc les couvertures et répétitions, dans un monde du toujours plus ! Plus de supports, plus d’écrans, plus de datas, plus d’opportunités de contacts. Pour répéter sans être répétitif, ces informations médias sont cruciales pour bien piloter la communication publicitaire.

Un standard commun pour la data média

Le Comité Data, sixième comité de Médiamétrie, a pour mission de créer les conditions d’un standard commun de la data média en France en termes de formats et de cibles. Son objectif est de qualifier, enrichir, valider et fédérer la donnée sur le marché français en s’appuyant sur l’expertise et les savoir-faire méthodologiques et technologiques de Médiamétrie. Dans ce cadre, la déduplication de cookies et d’individus, et donc l’identifiant unique, est apparue comme un sujet prioritaire pour tous, et ce dès sa première réunion en juillet 2017. L’objectif est de progresser vers un standard commun de la data média.

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