Tribune
En permettant de créer des expériences plus inclusives et immersives, le digital offre de nouvelles opportunités au secteur de l'événementiel dans ce contexte de mise à distance. Nul doute que les événements physiques, quand ils seront à nouveau possibles, sauront s'en inspirer.

En nous assignant à résidence, la pandémie que nous traversons nous demande de faire preuve de résilience, et nombreux sont les secteurs qui se retrouvent complètement bouleversés. Après un an de crise sanitaire, les événements digitaux sont devenus monnaie courante et la curiosité qui nous animait lors des premiers mois a fait place à une fatigue digitale croissante. Nous nous devons de tirer le meilleur parti de ce que le digital a à nous offrir pour imaginer des expériences événementielles digitales extra-ordinaires.

Loin d’être de pâles copies digitales d’événements physiques, les événements en ligne présentent pléthore d’opportunités que le présentiel ne pouvait pas nous offrir, mais également un certain nombre de contraintes à intégrer. La première réside dans le format de nos interventions. Elles doivent être courtes, à l’instar des Ted Talks, qui ne dépassent jamais 18 minutes, durée idéale pour tenir en haleine les participants. Mais raccourcir n’est pas tout. Les prises de parole doivent aussi être fragmentées pour donner du rythme à l'événement. En alternant formats, intervenants et décors, on empêche les longueurs de s’installer, et en variant les modes d’interaction, on stimule notre audience pour une attention constante.

La seconde contrainte relève de la mise en scène des prises de parole. Faire le show garde son importance, même en ligne. Le digital offre justement de nouvelles possibilités en termes de mise en scène : réalité mixte, réalité virtuelle… En nous affranchissant des contraintes du réel, il nous permet de pousser un cran plus loin l’immersion en créant des univers incroyables, spécifiquement conçus pour nos événements.

Réinventer nos prises de parole en digital est un challenge, mais épaulé par des experts du media-training, et pourquoi pas par de nouveaux profils, comme des youtubeurs, des animateurs radio voire des stand-uppers, tout organisateur d’événements peut apprendre à surmonter ce défi.

Les événements digitaux, j’en suis persuadé, doivent faciliter l’inclusion de tous. Les profils marginalisés ont trop souvent été invisibilisés par l’événementiel traditionnel.

Miser sur l’audio

En digital, que ce soit à travers l’intégration de sous-titres, d’aides visuelles ou de traductions en plusieurs langues, des mesures d’inclusivité peuvent facilement et rapidement être mises en place. Favoriser l’inclusion du plus grand nombre demande aussi de penser les contenus pour des débits de connexion fluctuants, ou de laisser le choix aux audiences de la résolution des contenus qu’ils vont visionner pour s’adapter au mieux à leurs contraintes techniques, voire à la précarité numérique qui s’est faite si criante depuis un an.

De plus, lorsque l’on pense digital, on a tendance à penser écran. Mais à l’heure où ces derniers rythment notre quotidien, il est plus que temps de s’en éloigner et de tirer profit du pouvoir de la voix. Miser sur l’audio permet de proposer à nos audiences des contenus qu’ils peuvent écouter n’importe où. Cela permet aussi de s’affranchir de nos écrans, derrière lesquels nous passons plus de temps que jamais.

Les opportunités que le digital nous ouvre sont multiples et nous invitent à repenser notre manière de concevoir les événements. Si aujourd’hui, l’événementiel physique nous manque, il y a pourtant fort à parier que certaines tendances initiées par cette digitalisation forcée vont perdurer, pour ce qu’elles ont de meilleur. À nous d’en tirer parti pour proposer des expériences plus inclusives, plus immersives, et créer de nouvelles dynamiques qui influenceront de manière positive et innovante les événements physiques, lorsqu’ils seront de nouveau au goût du jour.

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