Vous êtes ici
- Accueil
- >
- Silencieux états généraux
Pour bénéficier des alertes ou des favoris, vous devez vous identifier sur le site :
Vous avez déjà un identifiant sur stratégies.fr ? Identifiez-vous
Pas encore d'identifiant ? Créez vos identifiants
Silencieux états généraux
06/11/2008Tout le monde a entendu parler des états généraux de la presse, mais bien malin qui peut dire où ils se déroulent. Nulle indication sur le site consacré à la manifestation, pas d'auditions publiques ni d'enregistrements vidéo des tables rondes (à l'exception d'une première audition qui sera filmée le 7 novembre, au Sénat). Quant aux comptes-rendus des commissions, ils ne sont pas tous disponibles – loin s'en faut – le lendemain des réunions, contrairement à ce qui est promis sur le site. C'est peu dire que cette manifestation pourtant dévolue à un média qui réclame à cor et à cri de la transparence, ne pêche pas par excès de communication. Selon Vincent Peyrègne, conseiller pour la presse au ministère de la Culture, il ne faut y voir aucun ostracisme. Selon lui, l'éclatement des lieux de réunion dans différents ministères rend difficile, pour des raisons techniques, la captation vidéo. En outre, il s'agit souvent de «sujets qui peuvent être problématiques». De fait, il semble que le ministère ait été pris de court entre le discours du chef de l'État, le 2 octobre, et la constitution des commissions, le 15 octobre. Depuis, les interrogations se multiplient. Pourquoi certaines commissions, avec une vingtaine de membres, semblent fermées à tout apport extérieur quand d'autres ont leurs sous-commissions et comptent une soixantaine de représentants? Pourquoi autant de patrons de presse et si peu de diffuseurs ou de journalistes ? Edwy Plenel, président de Médiapart, n'a pas hésité à claquer la porte » – à l'instar du forum des Sociétés de journalistes – en affirmant que tout est joué d'avance. La crainte est de justifier a priori une décision de Sarkozy sur la concentration, comme la commission Copé a servi de justification a posteriori de la décision présidentielle pour la télévision publique.