Automobile
Pour montrer le côté intuitif de l'I-Cockpit, tableau de bord tactile digne de James Bond, Peugeot et BETC font appel à l'instinct animal qui sommeille en chaque conducteur.

Il est des acteurs particulièrement difficiles à diriger, divas capricieuses qui décident en fonction de leur humeur si elles montreront le bout de leur museau. Pour son dernier film Peugeot, BETC en a fait les frais. «Avec son I-Cockpit, Peugeot offre une conduite intuitive, donc nous avons fait le parallèle entre animal et conducteur en imaginant leur réaction face à un feu de forêt», explique Vincent Behaeghel, le directeur de création qui a travaillé sur ce film. Pour ce faire, l’agence a déniché des cerfs dans une réserve naturelle de Norvège. Pendant près de deux jours, l’équipe a dû attendre qu’une dizaine de cervidés daignent lui montrer leur meilleur profil. «Ces animaux sont habitués à la présence humaine mais ils ne sont pas dressés pour autant. Nous avons eu la chance d’obtenir de très beaux regards, mais il a fallu pas mal de trucages», raconte le directeur de création.

Ce que les créatifs –comme beaucoup de ceux pour qui les cerfs ne sont pas la passion– ignoraient, c’est que ces bêtes majestueuses perdent leurs bois. Au moment du tournage, en juillet, ils n’en possédaient pas de suffisamment imposants pour rendre leur noblesse à l’image. C’est Quad, via Fix Studio, qui a travaillé sur les bois et sur tout le développement 3D du spot. La société de production s'est aussi attelée pendant un mois à rendre l'ensemble le plus réaliste et esthétique possible. «Même s'il n’y a que les plans larges de l’incendie et la foudre qui ne sont pas réels, pour les plans serrés nous avons brulé des feuilles mortes. Le travail de postproduction a été long et périlleux. La fumée, les étincelles, les flammes, sont des éléments très difficiles à reproduire», précise Vincent Behaeghel. Une journée de travail supplémentaire en studio à Paris a été nécessaire pour ces plans. Et quant aux cerfs, «pour montrer la harde qui traverse la route, nous avions monté des fausses têtes de cerfs sur des quads. Le gars responsable de la réserve nous a pris pour une secte quand il a vu ça!»

Musique épique

Autre difficulté: la luminosité. «C’est étrange d’être sur le cercle polaire parce qu'il ne fait jamais vraiment nuit en juillet. La lumière est très particulière. Pour les cerfs, nous voulions qu'il fasse sombre, et ce n'était pas évident d'obtenir exactement ce que nous avions en tête. Mais nous avons eu de la chance: il a fait beau. Et cela valait mieux pour nous, vu que nous avons travaillé en montagne. Nous avons quand même dû treuiller la voiture jusque là-haut pour filmer!»

Poussant le perfectionnisme à son extrême, et dans une volonté de rendre l’ensemble plus épique encore, l’agence a fait appel à Schmooze, qui a composé la musique une fois le film monté, en s’inspirant du compositeur Hans Zimmer. «Mais ils ont fait bien plus que ça, ils ont travaillé tout le sound design pour souligner chaque détail et réaction. Sans ça, le film ne serait pas du tout ce qu’il est», conclut Vincent Behaeghel. Un souci du détail qui prouve qu'être sauvage, c'est du travail!

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