Création du jour
Le nouveau jeu vidéo d'Ubisoft, Steep, a été l'occasion pour la marque et son agence Sid Lee de concevoir un film sur le thème de la création du monde, à gros renforts d'effets spéciaux et de 3D.

«Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre...» S'inspirant de la Bible, Ubisoft invite à un voyage aux origines du monde dans le film de lancement de Steep, son nouveau jeu vidéo en monde ouvert de sports extrêmes dans les Alpes, sorti le 2 décembre. Dans ce spot d'1mn20, les trois concepteurs de Steep sont mis en scène dans un hangar vide, en pleine création du jeu que l'on voit émerger sous leurs yeux au fur et à mesure de leur inspiration. «D'emblée, Ubisoft a été emballé par l'idée de mettre en avant le bureau local d'Annecy, créateur de Steep, et ses trois concepteurs Igor Manceau, creative director, Renaud Person, world director et Aude Glondu, cinematic animator, sur le thème de la création du monde», confie Stéphane Soussan, directeur de création de l'agence Sid Lee Paris, chargé du budget avec Céline et Clément Mornet-Landa, également DC.

Seule modification apportée à l'idée originale de l'agence, «la voix off, initialement très biblique, a été revue à la demande d'Ubisoft qui souhaitait un ton plus léger». Le «craft», lui, est resté très léché associant images réelles, 3D et gameplay (scènes du jeu). Sous la houlette du réalisateur Stephan Wever (Stink) et avec le concours de la société londonienne d'effets spéciaux Analog, le film est le résultat d'une journée de tournage en Belgique et de trois mois de postproduction à Londres. «Au-delà du traditionnel storyboard papier, nous avons évidemment travaillé sur un animatic validant jour après jour le timing des scènes, les mouvements de caméra, etc. Un travail délicat, explique Stéphane Soussan. En combinant 3D et live, il faut tout avoir anticipé en amont. Il n'y a pas droit à l'improvisation. Les scènes en réel étant tournées en fonction de l'animatic.» Le film, initialement prévu en 60 secondes, durera finalement 1mn20.

Jeu de composition

Peu d'improvisation donc, mais beaucoup de brainstorming. «Pour chaque animation en 3D, nous avons souvent tâtonné avant de trouver la solution qui nous convenait, à l'exemple des chalets que nous souhaitions au début juste faire surgir du sol et que nous faisons finalement tourner [à la façon d'un tourniquet]», évoque Stéphane Soussan. Sur le plateau, il a fallu aussi parfois s'adapter. Le styliste a dû ainsi remiser ses costumes à la mode futuriste qui n'ont manifestement pas été du goût des trois concepteurs d'Ubisoft. Ils ont préféré garder leur propres habits. A contrario, les craintes quant à leur talent de comédiens ont vite été balayées. «Ils ont proposé de reconstituer une journée de travail de façon la plus naturelle qui soit, et ça a très bien fonctionné», note Stéphane Soussan.

Dernier exercice de haute voltige: le montage des scènes de gameplay pour les intégrer de façon homogène et fluide dans le film. «Une prouesse de Fire Without Smoke [société anglaise spécialiste des jeux vidéos], qui a réussi à capturer les scènes telles que nous les souhaitions en jouant eux-mêmes à Steep pour les reconstituer.» Un travail de démiurge en somme.

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