Boissons
Perrier a fait appel à Mazarine You to You pour une campagne mobile de six spots dopés aux hallucinogènes.

Selon nombre de marques, les «jeunes» (25-35 ans) seraient incapables de supporter la banalité du quotidien… Avec son territoire de marque «Extraordinary in a bottle», Perrier se place comme la solution contre l’ennui. «La vie est faite de beaucoup de moments ordinaires que les jeunes ne peuvent pas éviter –prendre le métro, attendre un ami dans un café, regarder la télévision… Avec cette campagne, notre volonté est d'amener de l'extraordinaire», explique Frédéric Farrugia, directeur associé de Mazarine-You to You, chargée du volet digital de la marque.

Pour ce faire, l’agence a conçu une campagne mobile plutôt originale… «Le but est de cibler les gens en fonction de différents moments de vie que nous avons définis avec Zenith-Optimedia, agence média sur la campagne. Les créations ont donc été pensées pour les médias, et pas l’inverse.» La marque s'est également immiscée dans des instants où les consommateurs sont obligés d’attendre (le téléchargement d’un We Transfer, dans les embouteillages via Waze...) et a mis en place des partenariats afin d’enrichir l’expérience client en offrant notamment des coupe-files dans les parcs d’attractions aux consommateurs de la boisson.

Massages publicitaires

Côté création, les six films de 30 secondes ont été réalisés par Adrien Armanet (Iconoclast) qui présente l'avantage d'être un réalisateur de comédie avec une expérience digitale. «Adrien a fait de nombreux films viraux et drôles pour Durex, Granola...» Le choix de l’acteur principal s’est porté sur Clément Aubert. «Il nous fallait quelqu’un avec un visage très expressif pour montrer les différentes émotions relatives aux films, d’autant que ces derniers devaient pouvoir fonctionner sans son.»

Les spots ont été tournés en Thaïlande en trois jours, uniquement en décors réels. «Il y a toutes sortes de décors naturels qu’on peut utiliser et les autorisations sont faciles à obtenir. En France, nous n’aurions jamais pu tourner dans un aéroport par exemple. L’autre avantage, c’est qu’on avait droit à des massages thaïlandais entre les prises!»

La postproduction, qui elle, n'a pas eu droit à une session relaxation, a été gérée par Mathematic. «La postprod est aussi importante que le tournage lui-même sur ces films. L'équipe a travaillé pendant deux bons mois. La difficulté a été double: en amont, il a fallu sélectionner les miniatures qui devaient correspondre aux moments choisis –on ne pouvait pas mettre n’importe quoi sur les rails du métro en termes de taille– et sur le tournage, on a dû jouer avec le néant… Un superviseur des effets spéciaux était sur place pour mettre des repères.»

Les mises en scènes choisies sont des références culturelles: l’hippopotame rappelle le jeu populaire Hippos gloutons, la main fait écho au faux clip de Daft Punk, le requin aux Dents de la mer, le chat aux filtres Snapchat et le tyrannosaure à Jurassic Park, entre autres. «Le chat est ce qui nous a causé le plus difficultés à cause des poils, à tel point qu'on a finalement filmé un vrai chat qui a été retravaillé.» Il est vrai que croiser un matou crachant des arcs-en-ciel n'est pas habituel...

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