Création du jour
Afin de se positionner comme une marque et de se débarrasser de son image de simple grande surface de bricolage, Leroy Merlin, accompagné par BETC Shopper, a lancé une campagne poétique sur le voyage d'un jeune couple propriétaire. Bienvenue à bord.

«Commencer des travaux chez soi est une aventure. On sait quand on commence, mais on ignore quand on aura fini», commente Olivier Apers, directeur de création chez BETC. Pour illustrer au mieux cette folle aventure, l'agence a imaginé un film dans lequel un couple embarque à bord d’une maison flottante subissant la météo capricieuse, métaphore des étapes de vie de ses jeunes acquéreurs. «Pour illustrer la métaphore, la maison fait comme ses propriétaires ; elle se jette littéralement à l’eau. Nous avons voulu montrer la plus belle des images avec un aspect poétique en s’inspirant notamment de Là-haut, le film de Pixar où la maison vole, portée par des ballons.»

Le film, qui a vocation à faire oublier «le côté grande surface de bricolage» de Leroy Merlin, appuie sur l’aspect émotionnel. «Des travaux, ce n’est pas seulement du plâtre et de la peinture, il y a aussi un investissement personnel, on y met du cœur. Le client voulait toucher les gens.» Pour ce faire, l’agence a mis en place un tournage d’envergure en Afrique du Sud. Pendant sept jours, les équipes ont investi trois sites, en studio et en extérieur. «Toutes les scènes de comédie étaient tournées dans un premier studio où nous avions reconstitué l’intérieur d’une maison, puis chaque pièce était démontée et remontée sur des plateaux mobiles dans un second studio pour simuler les mouvements de la mer. Il nous a fallu une organisation militaire pour tout caler dans les temps.»

Plans d'eau

Pour le décor, l’agence rêvait d’une maison isolée avec un revêtement en bois. «Le bois, c’était psychologique, parce qu’il était moins facile de croire qu’elle pouvait flotter si elle avait été en briques. C’était très compliqué parce que c’est comme si on avait voulu acheter une maison à 40! Mais nous avons trouvé la maison idéale à Cape Town. Donc, celle qu’on voit dans le film, ainsi que son environnement, est réelle.» La maison a ensuite servi de référence pour l’ensemble des plans ; une doublure lui a été créée sur une barge flottante pour les plans sur l’eau, qui ont véritablement été tournés en mer. «La maison était suffisamment à bonne distance de la côte pour qu’on ait l’impression qu’elle est en pleine mer et qu’on ne voit aucune référence à la terre. Deux bateaux l’encadraient, nous nous sommes servis de drones et d’hélicoptères pour filmer les plans aériens.» Pour l’anecdote, l'équipe a réellement fait échouer la maison sur des rochers grâce à un zodiac. «Ce moment nous a causé beaucoup de stress, mais il fallait ça pour que ça reste réaliste, tout faire en postproduction aurait dénaturé le film», commente Olivier Apers. 

Malgré un travail artisanal de précision, la postproduction, gérée par Eight VFX –société basée à Los Angeles, partenaire du réalisateur du film Reynald Gresset– a demandé quatre mois de travail. «La scène où la maison descend dans l’eau et celle de la tempête ont entièrement été créées en postproduction, la seconde a été lancée en amont parce que nous savions qu’elle prendrait énormément de temps… Pouvoir créer la structure, la matière de la maison et son effet sur l’eau est un travail complexe.» Voilà qui devrait donner des idées aux bricoleurs du dimanche. 

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.