Design
La marque de cosmétique de luxe Sisley a inauguré son premier institut au cœur de Paris. Conçu par Lonsdale, il s'imprègne d'un esprit cosy et atypique.

Vous l’ignorez certainement si les youtubeuses beauté ne sont pas vos meilleures amies, mais Sisley est une marque de cosmétique de luxe connue pour son expertise scientifique distribuée notamment chez Sephora. Pour l’ouverture de son premier institut, la marque a fait appel à Lonsdale afin de proposer non seulement une boutique, mais aussi un espace de soin premium. «L’espace est organisé en deux temps, explique Dominique Desmons, directeur de création retail chez Lonsdale. Une partie “public” avec une boutique sur rue et un salon où accueillir les clients, et une partie “intime” avec des cabines de soin et un espace qui devait servir à la relaxation mais qui finalement est devenu un café secret où prendre un thé ou déjeuner. À terme, il y aura aussi un jardin qui pourra être privatisé.»

Situés avenue Friedland dans le 8ème arrondissement de Paris, les 360 mètres carrés consacrés à la beauté devaient évidemment refléter les valeurs de Sisley. «Nous avons fait une étude pour comprendre les fondamentaux de la marque. Elle est perçue comme professionnelle et experte mais avec un grain de folie.» L’agence de design a donc mélangé les ambiances, les styles et les époques… «La porte de l’immeuble est de style haussmannien, très travaillée, donc il nous fallait respecter le lieu. Le mobilier devait faire référence à la façade tout en amenant de la personnalité.»

Ambiance africaine

Cette dernière a été apportée par Isabelle d’Ornano, cofondatrice, dont l’esprit artistique a influencé le chantier. «Elle a été très présente tout au long du processus. Nous avons créé des prototypes afin qu’elle visualise au mieux l'ensemble et vu qu'il y a des artistes dans la famille, sur certains éléments elle nous a dit: “Ce n’est pas un problème, quelqu’un de la famille peut le repeindre”, ce qui a été le cas sur un canapé et un abat-jour.» Une partie des œuvres d’art que collectionne la cofondatrice s’est également fait une place au sein de l’institut, au milieu d’objets chinés. «Elle a pioché dans un stock qui n’est pas utilisé. Au fur et à mesure que le chantier avançait, elle venait nous voir et nous montrait ce qu’elle avait et qu’elle aimerait voir dans la boutique. Nous avons travaillé dans la cohérence ; certaines œuvres étaient trop petites ou n’avaient pas les bons tons, nous ne les avons donc pas intégrées. Maude Boulleau, qui gère le design chez eux, a beaucoup travaillé avec nous sur le sujet.»

C’est aussi à Isabelle d’Ornano que le café secret doit son ambiance africaine. «Nous voulions un esprit terrasse avec du rotin. Les suspensions ont été faites par un créateur qui travaille avec des ateliers en Afrique, ce sont des pièces uniques.» Dans les cabines, même attention: le papier peint a été fait à la main et la lumière, modulable, permet de changer les tonalités de la pièce, laissant plus ou moins apparaître la feuille de ginkgo inscrite au plafond. Et pour la boutique: «Il fallait quelque chose de lumineux et frais, nous avons choisi du bleu ciel pour les murs (également fait main), du mobilier en laque blanche et du parquet.» Autant d’éléments qui confèrent une réelle convivialité au lieu pour une ambiance «comme à la maison».

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