DDB Paris a accompagné Ubisoft pour le lancement du dernier Assassin's Creed. Au menu: décors grandioses, costumes et animaux vénéneux.

C’est une histoire pour les «geeks». Pour le lancement d’Assassin’s Creed Origins, Ubisoft, accompagné par DDB Paris, a mis les petits plats dans les grands avec un film à grand spectacle qui propulse le téléspectateur dans l’Égypte ancienne… ou presque. «On a tourné à Ouarzazate au Maroc, explique le team créatif Jean Weessa et Mélanie Pennec. De nombreux films sont tournés là-bas, on a d’ailleurs pu visiter les studios locaux.» 
Simple visite car le spot a été tourné en décors réels pendant quatre jours. Toutefois, l’époque n’étant pas la même, certains ajustements ont été nécessaires. «Le village est réel, mais le palais et les pyramides ont été ajoutés en post-production. Tous les plans larges ont été retravaillés en post-production par The Mill. D’ailleurs, dans un souci de réalisme, le palais est une réplique d’un palais ayant existé dans l’Antiquité.» The Mill a travaillé pendant un mois et demi sur la post-production : plans larges, flammes créées de toutes pièces, mais aussi sur les plans de foules, montage de plusieurs plans tournés à des moments différents.

Daniel Wolfe voulait de «vraies gueules».

Trois cents figurants ont tout de même été nécessaires sur le tournage. «C’était vraiment dingue de tous les voir en tenue d’époque! Le réalisateur a choisi de faire un casting de rue parce qu’il voulait de “vraies gueules”, des gens qui ne soient pas trop beaux et pas anachroniques non plus.» Les équipes ont vu plus de mille personnes. La plupart ont été repérés dans des villages voisins.
Le personnage principal, lui, n’a pas subi le même traitement. Pour satisfaire une population de gamers attentifs au moindre détail, l’acteur principal (visible six secondes) dont on ne perçoit que le bas du visage a eu une doublure physique pour paraître plus «baraqué». «C’était important qu’il ressemble au maximum au héros du jeu. Le costume est vraiment travaillé, chaque pièce vient d’un pays différent, ses armes ont été forgées exprès, dont son épée, qu’on ne voit même pas dans le film!»

L'importance de la pastèque.

Autre star du spot : son réalisateur, Daniel Wolfe, qui a tourné l’intégralité des images à la pellicule. «C’est très compliqué parce qu’il faut veiller à ce qu’elle ne fonde pas et on ne peut pas tourner un plan dix fois comme avec le numérique pour des questions de coût et de stockage. Il a un souci du détail complètement dingue… On devait utiliser une mangue à un moment donné, il a fait des recherches et découvert que c’était un fruit réservé à la noblesse donc il a mis une pastèque à la place. Alors qu’on la voit à peine! Et quand la machine à fumée est tombée en panne, il a envoyé un 4x4 dans le désert pour créer une fumée naturelle. Il a réussi à suggérer la violence sans la montrer avec un certain génie
Violence amenée notamment par la quantité impressionnante d’animaux présents dans le film. «On a fait une seule prise pour le serpent. Ce n’est pas un animal que l'on dresse donc on a utilisé des sprays avec des phéromones pour qu’il suive une certaine trajectoire. Il n'était évidemment pas venimeux…» Le réalisateur a couru, caméra à l’épaule, après les chèvres apeurées, et l’aigle, suivi par un drone et réincrusté dans les images, s’est fait attaquer par les buses locales… Attention, rapace méchant.

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