Jeux vidéo
Client de longue date de DDB Paris, Ubisoft donne carte blanche à l'agence pour promouvoir le nouveau chapitre de Tom Clancy’s Ghost Recon: Breakpoint. Prenant la forme d’un conte pour enfant, le teasing atténue le caractère violent de ce jeu de tir.

C’est l’histoire de trois petits soldats qui arpentent la forêt. Soudain, des loups attaquent. Non, ce n’est pas un remake des Trois Petits Cochons mais bien le teaser du nouvel opus du jeu vidéo Tom Clancy’s Ghost Recon Breakpoint. Dans ce célèbre jeu de battle dont la sortie est prévue le 4 octobre, les joueurs incarnent des ghosts, à l'assaut de nouveaux ennemis : les Wolves [loups]. «À la base, Ubisoft voulait communiquer sur les nouvelles fonctionnalités du jeu. De notre côté, nous avons creusé l’idée du parallèle entre les noms des protagonistes et le conte pour enfants», rapporte Clément Oberlin, concepteur-rédacteur pour l’agence DDB Paris. Enfin, pour de grands enfants. Dans ce film à la croisée du jeu vidéo et du dessin animé, le sang est rose, les têtes coupées sont floutées et la mort s’endort. Une réalité atténuée certes, transformée par les deux artistes et également réalisateurs Stevie Gee et Essy May, mais qui n’enlève en rien au réalisme de cette production. Armé d’une caméra 3D, le studio canadien Altar s’est occupée de capturer les images d’une réelle partie de jeu vidéo afin de les récupérer pour le montage. Une opération périlleuse qui aura duré un mois et demi. Ça fait long la partie. 

Dessins incrustés

«Après avoir validé les images, le décor, la lumière, la météo… Stevie Gee et Essy May ont proposé des pré-maquettes avec différentes idées d’histoires. Pendant que je me suis chargé de rédiger le texte de chacune d'entre elles», conte Clément Oberlin. Une équipe de postproduction composée d’une dizaine de personnes s’est ensuite chargée de superposer les dessins sur les captures du jeu. Un travail d’orfèvre d'un mois et demi. Ne manquait plus qu’une voix pour les conter. Une sonorité grave et caractérielle derrière laquelle se cache l’acteur anglais Paul Ridley. «Nous avons enregistré les premières voix-off dans un studio en Angleterre, et jusqu’à la dernière minute elles ont été modifiées. Sans oublier une contrainte supplémentaire : il fallait les rédiger en anglais, avec des rimes», soulève le copywriter.

Ce projet aura demandé beaucoup de temps et de moyens, le brief étant lancé en décembre dernier et l’accord donné en mars. Il ne s’agit pourtant que d’un teaser avant la sortie prochaine de la campagne promotionnelle. «On pourrait nous reprocher d’avoir exécuté une production gratuite, soit trop pop, soit trop manga… mais nous voulions ancrer quelque chose de différent dans ce film», justifie le concepteur-rédacteur. Et les retours sont pour l'instant très engageants. «J’ai déjà joué aux jeux vidéo mais jamais à celui-là, alors j’ai plutôt puisé dans mes souvenirs d’enfance de dessins animés et de mangas pour l'inspiration», se remémore Clément Oberlin, qui aura également trouvé son compte dans ce projet. «Cette production était très intéressante, j’y ai développé de nouvelles fonctionnalités que je n’avais pas avant», rajoute-t-il. Niveau supérieur débloqué.

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