Carte blanche
Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, directeur artistique qui se cache derrière la Biennale de la photographie, revient sur quatre artistes à connaître.

Pour la 12e édition des Rencontres de Bamako, la Biennale de la photographie retient le thème des « courants de conscience », en référence au morceau des artistes jazz Max Roach et Abdullah Ibrahim. L’exposition chère au Mali exposera la photographie sous le prisme de la conscience comme métaphore des flux d’idées, de peuples et de cultures.

 

Emmanuelle Andrianjafy

« Elle mixe à la fois la couleur, la saturation et le monochrome dans les paysages et les portraits qu’elle photographie. Née à Madagascar, elle suit une formation en France pour ensuite déménager au Sénégal. Rassemblées dans un livre intitulé Nothing’s in vain, ses œuvres dépeignent des scènes autant chaotiques que belles dans la ville de Dakar. Même avec les années, l’artiste n’arrive pas à s’acclimater à son nouveau pays. Elle trouve donc dans la photographie une sorte de thérapie, afin de mieux comprendre son environnement.  » 

 

Andrew Tshabangu

« Cet artiste sud-africain prend uniquement des photos en noir et blanc au travers desquelles il arrive à capturer la lumière, donnant ce côté nébuleux. Ces clichés racontent les rituels des communautés noires de l’Afrique urbaine, comme un documentaire social. Un des clichés que nous allons exposer s’appelle Long Road. Il montre un homme qui tient un coq. Ce que j’aime dans cette scène, c’est la dichotomie : avant que le coq n’aille se battre, l’homme en prend soin. »

 

Le collectif des femmes photographes du Mali 

« Historiquement, la photographie a oublié les femmes, voire les a carrément mises de côté. C’est la première fois que nous allons exposer le travail de cette association, pas parce que ce sont des femmes mais parce qu’elles ont énormément de talent. La société n’a plus d’excuse quant à leur effacement, il y a autant d’artistes hommes que femmes. À long terme, ce collectif forme les femmes photographes pour leur permettre de vivre de leur métier. »

 

Adeola Olagunju 

« C’est une jeune photographe née au Niger qui vit actuellement au Lagos. Dans son documentaire photos Resurgence : A manifesto est mise en avant une série de performances. Toutes illustrent l’inacceptabilité et la décadence extrême socio-religieuse et politique en Afrique. Cette série de photos résonne comme une croisade vers la quête de l’identité. Avec une touche de spiritualité et d’ésotérisme. »

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