Carte blanche
Aaron Levin, directeur de la création de Curius, tire ses sources d'inspiration de ses origines américaines.

Les illustrateurs

« Et pas les dessinateurs de presse... L’illustration dans le design éditorial américain est une vieille tradition, qui est assez différente de ce que j’ai connu en arrivant en France. J’ai beaucoup vu de dessinateurs de presse, qui sont plutôt des commentaires politiques ou des dessinateurs d’humour. Les couvertures du New Yorker sont par exemple pour moi des modèles d’images concises et frappantes sur un sujet. Les plus frappantes sont celles qui ont été faites après le 11 septembre 2001. On y voyait deux tours à peine visibles sur une couverture entièrement noire... c’était très fort. » 



Mad Men

« Je m’identifie à Don Draper dans mes présentations. La psychologie de ce personnage, qui évolue tout au long de la série, m’inspire. Il y a une vraie complexité qui se développe et change avec le temps. C’est aussi pour cela que je n’ai pas de télévision chez moi, car je trouve que l’émergence des plateformes a permis la naissance d’une nouvelle liberté de ton, de style et de format. » 



Tomas Saraceno

« À la frontière entre la recherche scientifique et l’art, la nature et l’homme, Tomas Saraceno explique que plus on perd la conscience de notre connexion à la nature, plus on a besoin de la réexprimer et notamment dans l’art. Il part du principe que l’ère de l’anthropocène nous oblige à entrer en communication avec les autres espèces. Je n’ai pas de pratique religieuse, si ce n’est d’aller voir des expositions, parce que pour moi l’art pose les mêmes questions que les religions, mais répond d’une façon différente. Et récemment, j’ai été particulièrement marqué par son exposition au Palais de Tokyo. L’artiste a cherché à entrer en relation avec les araignées, en cherchant à co-créer des œuvres d’art avec ces insectes. » 



La typographie

« J’adore ce mélange de perfection et d’imperfection qui fait qu’une typographie est belle et cette infinité de variétés qu’on peut apporter à quelque chose, qui est à la base une forme imposée. Aujourd’hui, sa pratique s’est démocratisée et on trouve de nombreux créateurs de caractères talentueux dans le monde. En France, je pourrais citer un des acteurs majeurs, Jean-François Porchez, qui a d’ailleurs monté le master de Typo et design à l’ECV, dans lequel j’interviens. Mais je pourrais citer également Mathieu Réguer, aussi discret que talentueux et Julien Priez qui pratique une forme de lettrage d’une liberté incroyable. »

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.