Création
À l'occasion des 40 ans de la fusée Ariane, l'agence Sweet Punk devient manager et produit un EP avec l'artiste Pyramid. En six titres, «Atmosphère» retrace l’histoire de la conquête spatiale.

Quarante ans ça se fête, même chez une machine. Et pas n’importe laquelle, celle qui a permis à l’Homme d’explorer l’espace : la fusée Ariane. «À l'origine, le groupe Ariane, avec qui nous travaillons depuis quatre ans, a fait appel à nous uniquement pour de la communication en interne. À l'occasion des 40 ans de la fusée, nous devions réfléchir à des goodies d’entreprise à destination des salariés», explique Alexandre Castaing, directeur associé de l'agence Sweet Punk. Mais ce n’était pas assez pour l’agence. Très vite la petite fête d’entreprise se transforme en Projet X. «Nous trouvions dommage de ne pas exploiter la dimension sonore de la fusée, entre le bruit du décollage, des boutons… Finalement, nous avons fait le rapprochement entre les goodies et la création d’un album, comme si nous étions à un concert de musique», continue Alexandre Castaing. Allier plaisir et contrainte, telle était la ligne directrice.

À base d'électro

Après un brief lancé en juin, l’agence ne traîne pas et lance un appel d’offres pour trouver l'artiste parfait. Pyramid sort du lot. Ce jeune artiste lyonnais, issu de la scène électronique, a su traduire au mieux les attentes du groupe. Plutôt que de lui donner un brief, l’artiste a d'ailleurs eu carte blanche pour la création de l’album. «Pyramid est un fan de l’espace et des technologies, nous lui avons envoyé des fichiers et des documentaires afin qu’il puisse se nourrir de l’histoire du groupe tout en laissant une trace de son univers dans ses morceaux. Il a donné sa vision de l’histoire sans cannibaliser la marque», raconte le directeur artistique Guillaume Perrette. Comme pendant un entraînement d’astronaute, le DJ s’est isolé pendant deux mois le temps de produire six morceaux. Six titres qui retracent l’histoire des 40 ans d’existence de la fusée Ariane. Une épopée de l'espace sur des sonorités électroniques. Rien qu'à l’écoute, on se croirait presque dans un vaisseau spatial. Et au lieu de subir la tendance du rap, Sweet Punk a sciemment gardé la musique électro comme base. «Tout a une cohérence dans ce projet, nous avons voulu établir un parallèle avec la démocratisation de la musique électro il y a 40 ans», justifie Alexandre Castaing. 

Objectif séduction
Une fois l’album confectionné, il ne manquait plus que le lancement de la promotion. En plus d’un plan média sur les réseaux sociaux visant à annoncer la sortie de l’EP, ce dernier a été mis en ligne sur la plateforme Spotify, et un clip est également en cours de finalisation. Autour de chaque track, un visuel a été imaginé. Même des affiches et des t-shirts ont été imprimés à destination des salariés les plus «corporates» du groupe. Un travail colossal qui n’aura demandé à l’agence que six mois de gestation «et beaucoup de stress», renchérit le sourire aux lèvres Guillaume Perrette. Derrière cette ouverture apparente du groupe se cache un besoin de notoriété. Par le biais de la culture, l'agence époussette l’image d'un groupe vieillissant et industriel en une entreprise plus grand public. Une année de plus, et pas une ride.

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