Le second degré
« Un clip complètement décalé, signé par les magasins spécialisés Bio (Biocoop, Biomonde, La Vie Claire, L’Eau Vive, Naturalia et NaturéO). On y voit un monsieur en costume cravate en plein milieu d'un champ de pommes bio. Il commence à parler de l'importance de la vente de ce type de produits et puis tout d’un coup il prend le contre-pied total du bio en disant : “Ça rapporte énormément d'argent et ça améliore notre image. Vous croyez quoi ? Vous croyez qu'on fait ça par conviction ?” J’aime beaucoup le second degré dans la pub, ça m'inspire. Cette campagne [Altmann + Pacreau] juste démontre qu'en réalité, mille et une personnes parlent de bio, mais ne lisent pas les étiquettes. »
Ferrari
« Une icône qui a toujours été dans l’extrême des sports, car il y a cette notion de course, de recherche et d’innovation automobile depuis sa création par Enzo Ferrari. Pour moi, dans l'ADN de Ferrari, il y a aussi un savoir-faire artisanal, qui a traversé le temps et qui reste intact, même s'il s'agit d'une marque mondiale et reconnue dans l'industrie. À chaque fois qu’on voit ce type de véhicule, on a l'impression que le produit a été fabriqué entièrement à la main. Je suis passionné de sport automobile, mais j’ai l’impression qu’ils essayent de rendre leurs produits de plus en plus accessibles et je ne suis pas sûr que ça soit dans l’ADN de la marque. J’espère qu’ils ne vont pas se perdre dans quelque chose de trop consumériste. »
Prince
« L'œuvre dans son intégralité est d’une richesse absolue. Il a évolué sur notre temps en permanence. Sa chanson Let’s have the baby, dans l’album Emancipation, est notamment très touchante. Prince y propose à sa femme d’avoir un enfant. Le titre est peu connu mais reste dans l’ADN de ses balades funky. Au-delà de l’œuvre, j’aime l’homme pluridisciplinaire qu’il était et sa lutte pour la propriété de ses masters contre la Warner Bros. À travers son combat, il se battait plus largement pour la liberté des artistes noirs sur ce sujet. »
Robert De Niro
« C'est un savant mélange entre le businessman américain et la culture européenne, car c'est un amoureux de peinture. Il y a une vraie profondeur de champ chez lui. Je suis assez admiratif de son œuvre, mais aussi de son engagement politique. Il n’a pas hésité à donner son point de vue haut et fort sur Donald Trump, président des États-Unis. Je le suis beaucoup, je l'écoute. J’ai eu la chance de lui serrer la main une fois dans son hôtel à New York par hasard. Ce qu’il a créé dans cette ville autour de sa maison de production est assez incroyable. »