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À l'aube de l'été et en pleine crise sanitaire, le fléau de l'abandon des animaux explose. La Société Protectrice des Animaux, alliée de son agence WNP, dévoile un film de prévention digne d’un court-métrage.

Pour certains, l’été est synonyme de vacances. Pour nos amis les bêtes, la saison est -malheureusement- propice aux adieux. Cette année encore, la Société Protectrice des Animaux se prépare à recueillir 15 000 animaux pendant la saison estivale. Une tragédie auquel le public assiste en tant que spectateur mais aussi en tant qu'acteur. C’est pourquoi l’association a demandé de l’aide à l’agence WNP pour créer une campagne de sensibilisation et de prévention. Quatre minutes de film dignes d’un court-métrage, tournées à distance. «Travailler avec la SPA était une première pour moi, tout comme la production d’un film sans que je sois présent sur le tournage», confesse Mathieu Vinciguerra, directeur de la création de l'agence WNP. Pour la réalisation, le créatif se tourne vers quelqu’un de confiance, Ben Lacour. La preuve en est, l’agence a laissé l’un des rôles principal du film au réalisateur. «C’était très bizarre de se retrouver de l’autre côté de la caméra. Qui plus est avec mon beau frère, ma soeur, mes enfants… Même notre véto est dans le film», lance Ben Lacour.



Animaliser l’humain 

Un autre pour qui la caméra n’était pas dans les projets : le chien. Un border collie obéissant et familier avec le réalisateur, puisqu’il s’agit de son chien, rôle majeur du film. La caméra se substitue à son regard. «Au départ on croit que c’est le regard d’un Homme qui est montré, il vit plein de galères, se nourrit comme il peut… Jusqu’à ce que le public se rende compte de la supercherie», explique Ben Lacour. L’Homme est en fait un animal. «Généralement, on s’apitoie sur les animaux, mais en humanisant un animal, le public sera encore plus touché», relance le réalisateur. Grâce à un montage parfaitement maîtrisé et un script adapté, le public suit aveuglément une fausse piste. Et c’est là où réside toute l’intelligence de ce film. Dès qu’il s’agit de la cause animale, le piège dans lequel toutes (ou presque) les campagnes de prévention tombent, est le pathos. À l'inverse, celui-ci pointe du doigt l'ignominie à travers les faits, tout en laissant chacun libre de sa propre interprétation. «En donnant la parole aux animaux, nous montrons qu'eux aussi ont des sentiments. Le pire dans l’abandon c’est pas l’acte en lui-même c’est l’après. Comment ils vont s’en sortir et gérer un tel traumatisme», raconte Mathieu Vinciguerra. Un sujet que gère au quotidien la SPA puisque 95% des animaux accueillis dans leurs refuges sont issus de l’abandon. 

 

One, two, three

Trois jours et trois villes de Belgique seront nécessairee pour donner vie à ce film. Suivront un mois et demi intense de conception et de production. Depuis sa diffusion sur Instagram, le film a déjà dépassé le million de vues. Un succès dû à la sincérité des trois parties et surtout à la nécessité de continuer à éduquer sur cette cause. «Au moment où nous étions en train de réfléchir à ce projet, nous lancions les adoptions en ligne après plusieurs semaines d'arrêt à cause du coronavirus. Le jour même, devant le refuge de Gennevilliers (92) un chien a été retrouvé attaché, abandonné devant la porte. Un acte honteux qui témoigne de l'importance à communiquer», lance Grégory Quantin, directeur de la communication de la SPA. À cause ou grâce à ce symbole fort, la SPA a fait adopter son film. 

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