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Pour promouvoir la qualité de son dernier iPhone, Apple a laissé carte blanche à un réalisateur de cinéma. Articulé autour d’un court-métrage d’une minute, « La Chaussette rouge » donne à voir une comédie romantique.

«Vos chaussettes sont sèches, archi-sèches». Mauvais souvenir pour certains, ce virelangue devient une technique d’approche pour d’autres. Dans le court-métrage d’Apple réalisé par Franck Ychou et produit par la maison Frenzy Paris, la chaussette se trouve au cœur d’une comédie romantique. Le protagoniste est un jeune homme à l’aura fulgurante, incarné par Isma Kebe de la série Skam, qui se trouve à la laverie pour y nettoyer ses chemises blanches. Le cycle terminé, ce dernier les découvre roses. La colère se dessine alors sur son visage, aidé d’un effet de captation très hitchcockien. En recherchant le propriétaire de l’arme du crime, il découvre une jeune femme qui semble le troubler. Coup de foudre. «Parfois, l’image permet de faire passer plus d’émotion que le texte. Malgré tout, c’était un projet léger, il ne fallait pas trop l’intellectualiser. Quand il n’y a pas de possibilité de se reposer sur des mots, il faut un décor qui se plie à la mise en scène», lance le réalisateur Franck Ychou. La production a ainsi opté pour une laverie dans un studio, pour avoir une maîtrise totale. 
Les machines semblent sorties des années 60-70. Entre le style vestimentaire des acteurs et le style de l’image, un trichromatique de couleurs chaudes se dessine. Une tendance d’image à la Wes Anderson qui émerge en publicité. «J’essaie toujours de réfléchir à une connexion entre le fond et la forme. C’est quand même un film sur une chaussette rouge, il fallait créer du contraste avec le linge blanc. Habituellement, les lavomatiques sont éclairés au néon, nous avons préféré ramener le contraste avec la couleur plutôt qu’avec la lumière», explique Franck Ychou.

La chance aux jeunes

Dans cette campagne, tout a été filmé à l’iPhone 11, sans trucages ni accessoires. D’ailleurs pendant le tournage, une odeur de lessive était diffusée sur le plateau. Pour faire tourner le tambour de la machine, un accessoiriste a créé un système de poulie. Du bidouillage à droite à gauche qui ramène aux essentiels du cinéma. «Filmer avec un téléphone comporte des inconvénients comme des avantages. Prenez l’exemple du plan dans la machine, il était plus simple à filmer avec un smartphone que si cela avait été avec une caméra», explique Cédric Barus, producteur chez Frenzy Paris. Depuis quelques années, Apple s’est lancé dans ce concept de campagne du «do it yourself». Raconter une histoire en utilisant le produit et sans le mettre en scène. Le premier essai reste la campagne «Détour», un court-métrage de 11 minutes réalisé entièrement à l'iPhone 7 par Michel Gondry. «Depuis, Apple donne la chance aux jeunes talents. Notre boîte de production travaille avec eux depuis trois ans, nous savions qu’ils voulaient lancer une nouvelle campagne et qu’ils cherchaient cette fois-ci un réalisateur dans le cinéma. Nous avions vu le court-métrage de Franck Ychou et c’était lancé», témoigne Cédric Barus. Une première pour le réal qui espérait un jour travailler dans la pub mais qui n’en attendait pas tant. «Commencer avec Apple, c’est une chance. Tourner un film sans réelle contrainte, c’est plus que de la chance. Je ne m’attendais pas à être contacté ni à devoir faire ça, mais j’étais prêt à tout», raconte en toute transparence le réalisateur. 

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