« Le premier jour de rentrée à l’Iscom, je me suis retrouvé dans la même classe qu’Émile. J’ai trouvé qu’il était sympa, qu’il s’habillait bien, mais paraissait différent des autres », se remémore Basile. Il ne le savait pas encore, mais ce jour marquerait leur futur professionnel. Hormis en quatrième année, ils ne se sont plus jamais quittés. Ils ont d’ailleurs arrêté ensemble le master, en dernière année. « C’était sympa de traîner ensemble, mais il fallait aussi bosser », explique Émile. Et forcément, travailler avec un ami comporte des hauts et des bas, mais surtout des hauts. « Tous les matins, je sais que je vais passer une bonne journée, parce que je vais voir mon meilleur pote », ajoute Basile. Ils se sont suivis en Chine pour effectuer deux années à FF Shanghai. C’est au détour de cette expérience qu’ils ont rencontré un créatif qu’ils « respectent beaucoup » et qui leur a vivement conseillé de toquer à la porte de l’agence 84.Paris. Ils partagent plusieurs passions, dont la culture, les jeux vidéo et la science-fiction. Et pourtant, dans la personnalité, rien ne les rassemble. « Je trouve qu’Émile est décalé. Ce qui l’anime, c’est l’étrange. En ce moment, il dessine beaucoup de spectres », confie Basile, qui observe une pause puis saute sur l’occasion pour le féliciter de ses prouesses artistiques. « Il est très créatif », relance-t-il. A contrario, Émile qualifie son collègue de rigoureux : « Il fait attention au détail, il voit des choses que je ne vois pas, c’est important dans un duo. Il a de l’ambition, et pas le mauvais côté de l’ambition. » 

Citeo. « Master Bouteille, saison 2 ».

« Au départ, le brief était prévu pour une activation, mais il a changé en cours de route pour devenir un contenu social à destination des 18-25 ans. Étant donné qu’il s’agit de notre génération, nous nous sommes plongés dans ce que nous aimions, et forcément une des saisons porte sur les animés japonais. Souvent, on propose une piste plus safe et une plus cool. Le client a accepté directement notre proposition, ils se sont révélés plus drôles qu’on le pensait. On a rencontré un doubleur pour la voix, c’était une des meilleures rencontres qu’on ait faites. La diffusion se passait sur Instagram et ça a très bien marché. Deux saisons sont sorties, mais une troisième aurait été de trop. » 

Deezer. « La Relève ».

« Depuis quelque temps, la plateforme Deezer sort une playlist “La Relève” pour laquelle elle demande à des rappeurs des sons exclusifs à destination de ses utilisateurs. Le brief était de gagner en street credibility pour un acteur qui n’est pas forcément reconnu pour ça. Notre atout, c’est qu’Émile connaît bien le rap, donc on a pu s’en sortir. Le tournage s'est déroulé sur deux jours, c’était à la fois sympa et intense avec les rappeurs et leurs egos de nouvelles stars. Secrètement, on aimerait faire des clips de rap. »  

Greenpeace. « The Dark Side ».

« L’association voulait un film de fin d’année et elle a profité de la sortie du dernier opus de la saga Star Wars pour le faire. Nous avons proposé deux scénarios différents. Le pouvoir de la présidentielle et le côté obscur de la force, ironiquement nous avons fait le lien. Ils ont fait appel à nous car ils nous connaissent pour notre savoir sur la pop culture, ils ont bien vu qu’il y en avait un peu partout dans nos campagnes. »