Transports
À l’occasion du lancement de la ligne Paris-Lyon Centre, Ouigo fait appel à son agence créa Rosapark pour la réalisation d’un film tout en légèreté. Retour sur un tournage non sans obstacles.

Qui n’a jamais regretté le dimanche soir après des heures passées dans les bouchons, cassé par la voiture, déprimé de rentrer, de ne pas avoir privilégié un autre moyen de transport ? Une rhétorique que l’agence Rosapark met subtilement en scène dans sa dernière campagne Ouigo dont le brief était d’annoncer le lancement de la ligne Paris-Lyon Centre. Le film démarre avec différentes scènes de vie en voiture, toute plus rebutantes les unes que les autres. En plein soleil de fin d’après-midi, le covoiturage trop serré, l’enfant qui hurle, la climatisation qui ne fonctionne plus… Des tableaux exagérés certes, mais dont la véracité ne peut que créer de l’empathie chez le téléspectateur. «Nous devions trouver des insights dans lesquels les personnes pourraient se retrouver. Nous avons volontairement rajouté de l’emphase à chacun de ces tableaux afin de favoriser la projection sur les acteurs», explique le producteur Stan Bertin. Ces micro-scènes sont zoomées en slow motion, comme suspendues dans le temps. Cette succession de temps longs est cassée par le passage du train – à côté des conducteurs – à plus de 300 km/h. Comme s’il les narguait. «L’acting est assez minime, pourtant chaque image touche le plus grand nombre», ajoute le producteur.

Anti-ASMR

L’image du début est chaude, limite transpirante. «Nous voulions une image contrastée, et faire intervenir les couleurs rouge et bleu seulement à la fin, pour que le train soit encore plus visible», traduisent les directeurs artistiques et concepteurs-rédacteurs Sebastien Mertens et William Verdel. Finalement c’est le son qui compte. «Il ne se passe pas grand-chose à l’écran. Ce sont les bruits qui sont importants: la paille sirotée, l’enfant qui crie… Tout l’inverse d’une vidéo ASMR», plaisante le directeur de création Nicolas Gadesaude. 

Le jour du tournage, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. «Il devait avoir lieu à Palma de Majorque en Espagne, mais au dernier moment tout a été annulé à cause du confinement. Nous avons dû attendre juillet pour nous lancer, cette fois-ci à Vilnius (Lituanie). C’était un de nos premiers retours sur le plateau, nous étions tous excités, même le client était présent», lance Elodie Jonquille, head of TV production. Une fois sur place, toute l’équipe est arrivée à 8 heures. Un des acteurs ainsi qu’un membre de l’équipe technique étaient malades. Par précaution, ils ont été écartés du tournage puis remplacés. L’agence tient à préciser qu’il n’y a eu aucun cas de Covid et que toutes les consignes de sécurité ont été respectées. Et même si les scènes en voiture montrent des acteurs sans distanciation sociale, tous ont été testés avant le tournage. «Nous avons essuyé pas mal de retard pendant le tournage et comme si cela ne suffisait pas, le temps devait être assez caniculaire, finalement il a plu tout l’après-midi. Après chaque passage nuageux, il fallait sécher les voitures et vite tourner avant que la pluie ne retombe. Nous avons fini à 23 heures, avec des gros projecteurs pour donner l’illusion d’un après-midi», explique Stan Bertin.

Dans la lignée de la campagne «20 ans» pour Ouigo, l’agence choisit encore une fois le parti pris de l’humour. «C’est un registre que nous avons proposé à l’annonceur, lequel a tout de suite adhéré puisqu’il est en adéquation avec sa cible», explique Nicolas Gadesaude. Un film drôle et léger, parfait en ces temps incertains. 

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