Automobile
Relancée en 2016 et nouvellement investie en Formule 1, la marque Alpine communique pour la première fois en télévision avec Havas Paris. Malgré quatre ans de collaboration entre les deux entités, la production fut une réelle épreuve.

Pour la reprise de la saison des Grands Prix de Formule 1, Alpine a signé son grand retour sur les circuits en remplaçant désormais l’écurie Renault. Pour marquer le coup, la marque automobile a souhaité prendre la parole en TV pour la première fois. C’est auprès de son agence depuis quatre ans, Havas Paris, qu’elle s’est naturellement tournée. Mais peut-être un peu trop tardivement. «En 17 ans de carrière, je n’ai jamais produit un film aussi rapidement. Je venais d’arriver pour ce client, du coup j’ai fait appel à Lucas Mongiello et à Ludovic Miège pour me doubler. Dans un délai aussi court nous sommes assez fiers du réslutat. Alpine avait acheté de l’espace pour les quatre premiers Grands Prix de F1 et voulait diffuser un film afin de réaffirmer les bases de sa marque. Entre le brief et la présentation finale, il s’est passé trois semaines», raconte Stéphane Gaubert, directeur de la création chez Havas Paris. Un laps de temps court accompagné d’un budget très serré.

Riche rebelle

Quand Porsche transpire le luxe et la réussite, Alpine s'adresse plutôt aux outsiders. «Il subsiste un stéréotype par rapport à la cible, de cette ligne toute tracée de vie, qui prétend que si j’avance dans la vie, que je gagne bien, j’achète une belle voiture. Les basiques restent Porsche, Ferrari, i tutti quanti. Avec Alpine, il y a un pas de côté que je trouve intéressant», affirme le directeur de la création. Dans le film, la métaphore de la courbe montre qu’on peut réussir tout en sortant des sentiers battus. «Ne soyez pas aussi stéréotypé que votre classe. L'Alpine représente le riche rebelle», ajoute Stéphane Gaubert.

Quatre jours après le brief, le client valide l’idée. La production est lancée. Reste un problème de taille à régler: les autorisations pour filmer. «Normalement, il faut trois semaines d’attente pour les avoir mais la boîte de production Frenzy a été super et a trouvé une solution. Même si cette solution se trouvait dans les montages des Pyrénées et non dans les Alpes», confesse Stéphane Gaubert. En effet, cette marque de voiture a été imaginée par son concepteur dans les Alpes, en témoigne également son nom, Alpine. Un trompe-l’œil dû au talent du réalisateur, représenté par Frenzy Paris, Casper Balslev. 

Un ballet d'autos

Le jour du tournage, en plus d’avoir une chance inouïe quant à la météo, les équipes se sont mobilisées pour faire un semblant de film de voiture avec peu de moyens. «Nous n’avions pas de “rush and arm”, cette caméra qui donne à voir des plans “rolling” façon Mercedes. Comme solution, nous avons à la fois tourné au drone et repris une technique ancestrale: équiper une voiture d’une caméra à l’avant et à l’arrière. Le garçon au volant de la caméra-car était un “car préparateur”, pareil pour le conducteur de l’Alpine. Ils roulaient entre 60 et 70 km/h, à 10 cm l'un de l’autre, c’était un ballet automobile impressionnant à voir», se remémore le directeur. En connaissance de cause, le directeur de la création acquiesce pour dire qu’il ne s’agit pas du film du siècle mais dont il est néanmoins très fier. En revanche, tant la qualité de l'exécution que de la production restent indéniables.

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