Pari sportif
Après un retour épique de la marque PMU sur les écrans en 2019, le parieur sportif retrouve une nouvelle fois son agence Buzzman pour sa campagne de 2021. Axée cette fois-ci sur la notion de transmission, elle fait appel à la star du ballon Antoine Griezmann pour incarner cette nouvelle histoire.

Situé bien loin des plages de sable fin, le rendez-vous a lieu dans un hangar désaffecté des quartiers industriels de Barcelone. Le parieur PMU doit y tourner sa nouvelle campagne de marque avec l'agence Buzzman. L’équipe comprend une trentaine de personnes sur les lieux, en comptant l’équipe technique et la boîte de production Division. 14h30 sonne, la star du film arrive dans une voiture aux vitres teintées. Le footballeur Antoine Griezmann, accompagné de sa mère et sa soeur, en sort. «Sa femme vient d’accoucher, voilà pourquoi sa famille est présente», lance le directeur Produits, marque et sponsoring de PMU Timothée Loizeau. Étant lié au club de football barcelonais, le joueur ne pouvait pas sortir du pays. La condition sine qua non de sa présence était que le tournage vienne à lui. Si le joueur a accepté de poser ses crampons le temps d’un film, c’est qu’il est lui-même un passionné de courses hippiques. Son père possède des chevaux et a transmis cette passion à son fils. «Contrairement à notre film de 2019 qui se voulait être un reboot de la marque, ce chapitre se veut être un grand film de marque qui raconte l’histoire d’une transmission. La campagne s’inscrit dans notre stratégie de 2021», explique Timothée Loizeau.

Il faut dire qu’en ce moment les publicités sur les paris sportifs polluent nos écrans. Seulement ces opérations séduction dépeignent une toute autre réalité : on y voit de très jeunes issus de la gen-Z, issus de la diversité, au look très hipster… des archétypes du hype qu’on ne croiserait probablement pas dans un bar PMU. Et justement PMU tente à sa manière de se démarquer : «Nous n’essayons pas de magnifier le pari, il faut que notre pub reste populaire», résume Timothée Loizeau. «Ils essaient de rendre stylé ce qui n’est pas forcément la réalité. On ne les connaît pas, ces gens qu’on voit à l’écran, c’est pourquoi nous avons lancé un casting sauvage», pointe Julien Doucet, directeur de création chez Buzzman. 

Hippodrome fictif

Une fois habillée, la guest star remplace sa doublure et s’assoit sur des échafaudages censés représenter des gradins. Il saisit des jumelles et prétend suivre une course hippique. Son bras laisse entrevoir un bracelet. Fashion faux pas ? La réaction des habilleuses ne se fait pas attendre. «Ce n’est pas dangereux de lui laisser?» «Faudrait peut-être l’enlever?» «Il n’y a rien à craindre, c’est sa fille qui l’a fait.» Attendrissement général. Le réalisateur argentin Martin Kalina lance quelques conseils à Griezmann en espagnol et en français et ils se comprennent assez vite. La preuve, avec huit prises, la première scène est bouclée. Pour les besoins de la deuxième scène – supposée être la première du film –, un car a été affrété dans le hangar. L’agence a donné des directives et aimerait reproduire la sortie de bus des joueurs de foot. Mais le sportif alerte : «On porte toujours un sac à dos.» Ni une, ni deux, les habilleuses lui en trouvent un. «On commence par des scènes faciles pour les mettre en confiance. Il faut enchaîner assez vite, car ce n’est pas leur métier et ils peuvent vite s’agacer. C’est pourquoi on a tout testé avec sa doublure, lumière, cadrage, avant que Griezmann arrive», appuie Timothée Loizeau. 

Même si les équipes ont commencé à tourner il y a trois jours, le professionnalisme reste de mise. Ils ont commencé par filmer l’hippodrome avec les chevaux à Madrid. «Même si le froid était avec nous, quel plaisir de retrouver les plateaux ! Et à Madrid, les terrasses sont ouvertes jusqu’à 23 heures», relate avec nostalgie un commercial de Buzzman. «Il manquait à tout le monde de se retrouver. C’est aussi le but de ce film, en allant au PMU, tu croiseras toujours des copains», lance Julien Doucet.

Film choral

Un esprit de retrouvailles que l’agence et l’annonceur souhaitaient transmettre via ce film choral, parti d’une blague entre collègues d’agence. Chaque scène reprend le tube de Sheila «Vous les copains, je ne vous oublierai jamais». «Plus on lisait les paroles de la chanson, plus elle devenait une évidence. Elle sert de voix off et donc de fil conducteur», confesse le directeur de création Lilian Moine. Même si les scripts ont été imaginés sans Griezmann, le joueur a accepté de pousser la chansonnette pour les besoins du film. «La voix de Griezmann ne sera pas retouchée, nous savions qu’il aime chanter. Et l’idée c’est pas qu’il chante bien mais qu’il transmette un engouement. L’apothéose sera à l’hippodrome où tous les parieurs reprendront à tue-tête le refrain», coupe le directeur de la marque. Et il n’y a pas que les acteurs qui la chantent, l’équipe de tournage aussi commence à l’avoir en tête. Le brief a été lancé fin janvier 2021. Cinq mois plus tard, le film sort au moment de la réouverture des terrasses. Des retrouvailles fictives qui deviennent enfin réalité.

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