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De retour pour sa onzième année consécutive, le tournoi de street football Impulstar organisé par Instagram donne l’opportunité à des jeunes de banlieue de se faire remarquer dans le monde footballistique. C’est à Argenteuil, puis au Stade Émile-Anthoine à Paris que Stratégies a suivi cette nouvelle édition.

13 juillet. Argenteuil. C’est à la Cité du Château, à Argenteuil, qu’Impulstar a choisi d’organiser une journée remplie d’activités pour annoncer le retour du tournoi de football à cinq. Bernard Messi, aussi surnommé « Nar-B », s’installe devant l’immense fresque aux couleurs d’Instagram peinte sur l’immeuble bientôt détruit derrière lui. « C’est important pour nous de faire cette journée à Argenteuil, car c’est là qu’a commencé notre histoire. On a voulu redonner au quartier, en apportant du rêve grâce à ce tournoi. » Depuis 10 heures, une cinquantaine de personnes se mobilisent pour préparer la journée et ont tout prévu : de la brume aux bouteilles d’eau pour appréhender la canicule et ses 36°. Impulstar, créé par Bernard Messi et Meissa N'diaye, est un tournoi adressé aux 14-16 ans des quatre coins de France. Son but ? Permettre à ces jeunes, qui n'ont pas eu la chance d'être repérés par les centres de formation et qui deviennent trop âgés, d'avoir une opportunité de taper dans l'œil des acteurs du football. « On invite des recruteurs de Chelsea, du PSG, Nancy, et d’autres, qui viennent regarder les jeunes. Plusieurs footballeurs professionnels sont passés par la compétition, comme Youssouf Fofana qui joue pour l’AS Monaco, Yacine Adli à l’AC Milan… Cette année, on a reçu environ 150 candidatures », explique le cofondateur.

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Tout au long de l’année, les teams se sont affrontées avec plus de 40 matchs pour atteindre la dernière étape de qualifications et la finale au stade Émile-Anthoine. Si jusque-là les participants n’étaient que masculins, Nar-B annonce l’arrivée d’équipes féminines. « La porte est ouverte à tout le monde. Notre but est de pérenniser ce rendez-vous sportif en l’exportant à l’international. » Cette possibilité de faire voyager le tournoi est faisable grâce à la collaboration avec Instagram, concrétisée depuis l’édition précédente. « Cet événement rassemble plein d’univers, comme le foot freestyle, la culture urbaine, mais il y a aussi un caractère social et c’est pourquoi 300 créateurs – au total – sont mobilisés pour l’occasion », explique Guillaume Thevenin, directeur des partenariats chez Meta en Europe du Sud. Pour la plateforme, le but est de « mettre la création de contenu au centre, en poussant le côté organique autour de reels, des ateliers, des talents ambassadeur », ajoute-t-il. En attendant le début des festivités prévues l'après-midi, le photographe Fifou prend les talents en photo devant la fresque. « Le but de ce shooting est de faire un carré parfait, sans retouche, ni Photoshop. Avec cette anamorphose, j’essaye de me rapprocher du carré de dégradé d’Instagram. Il existe une vraie connexion avec Impulstar, une fidélité toujours présente depuis le début », confie-t-il avant de repartir sur le terrain.

Vers 15 heures, les premiers enfants arrivent et ce ne sont pas les fortes chaleurs qui les empêchent de se ruer sur les activités. Conviviale et chaleureuse, telle est l’ambiance qui ressort de ce 13 juillet. Entre deux parties de foot, le créateur de contenu Just Riadh a répondu présent pour l’après-midi. « Impulstar, c’est la famille. Ça fait quelques années que je soutiens le projet. C’est un super événement pour créer des ponts entre différents domaines» L’après-midi se poursuit, et les bénévoles d’Impulstar préparent une surprise pour les enfants, en leur offrant des sacs remplis de fournitures scolaires. Avant le tirage au sort des équipes pour les phases de poule, le danseur Boris Becker s’exerce à son art avec un spectacle d’une dizaine de minutes pour chauffer la foule. Galo Diallo, fondateur de l’agence Smile Conseil, sur qui Impulstar peut compter, ajoute qu’il s’agit « d’un des événements culturels les plus gros pour cette jeunesse aujourd’hui, car avec le foot, il n’y a besoin que d’un ballon pour freestyler ou marquer un but, pour laisser place à la créativité ». C’est sous les cris et les applaudissements qu’arrivent Omar Da Fonseca, ex- footballeur argentin, et l’humoriste et journaliste Paul de Saint-Sernin pour annoncer les équipes aux côtés de l’actrice et influenceuse Fatou Guinea Kaba. « Je crois énormément aux initiatives à travers le sport. J’étais déjà présent il y a quelques années, si je peux contribuer avec mon petit grain de sable, je le fais avec plaisir », a déclaré l’ancien attaquant avant de se rendre sur scène.

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29 août. Stade Émile-Anthoine. Un mois et demi plus tard, le soleil et la chaleur n’ont pas quitté la capitale qui accueille en ce jour la finale de la onzième édition du tournoi Impulstar. À 9 heures, le coup d’envoi est donné et les qualifications s’enchaînent sur le terrain à deux pas de la tour Eiffel, avec un petit public déjà endiablé. Une grande nouveauté de cette année, la création d’un Reel village. « On reçoit plus d’une centaine de créateurs de contenus aujourd’hui, qui pourront utiliser cet endroit pour faire vivre l’événement », explique Chloé Réauté, heads of comms chez Instagram France. Au cours de l’après-midi, des activités s’enchaînent avec du freestyle, de la danse… Sont présents des joueurs du PSG : Nuno Mendes, Hugo Ekitike et Renato Sanches. Un match de gala composé de deux équipes de créateurs de contenu a lieu avant la grande finale hommes qui a vu s’affronter l’équipe 100-8 face à La Bombonera, un match qui a failli se terminer aux tirs au but, mais qui s’est conclu à moins de 10 secondes de la fin grâce à une dernière action des 100-8. Les filles de l’équipe Géné 07 marquent cette onzième édition avec la première victoire féminine enregistrée dans le tournoi. Cette année, Impulstar innove et offre, en plus d’une coupe pour l’équipe et pour le meilleur joueur et la meilleure joueuse de la compétition, des bagues personnalisées. Pour conclure cette onzième édition, le public a pu assister à plusieurs showcases, pour son plus grand bonheur. Tiakola, ancien joueur passé par Impulstar, ne rate jamais cet événement et vient «performer» chaque année depuis 2015. Central Cee, C-Kay, ou encore Orelsan ont assuré la suite du show avant que le rappeur Ninho vienne surprendre la foule avec sa présence. Conformément à leur volonté, Impulstar et Instagram ont réalisé les choses en grand en célébrant une année de plus cette journée au stade Émile-Anthoine. Mais le tournoi de football à cinq n'a pas dit pas son dernier mot : Impulstar s’exporte à Londres pour une première en novembre prochain. 

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