Réseaux
Pour doper son business, sentir les virages technologiques importants et rayonner, il vaut mieux faire partie d'un réseau influent dans le digital. Suivez le guide.

Gad Elmaleh ou Dany Boon n’ont qu’à bien se tenir! Du 11 au 13 décembre prochain, aux Arcs (Savoie), des directeurs e-commerce et autres responsables du digital devraient monter sur scène pour faire rire leurs alter-ego. «Les Bigboss», l’événement créé par Hervé Bloch, qui rassemble, dans un cadre festif ces professionnels du numérique, devrait inaugurer le Big Boss comedy club. Une respiration dans le cadre d’un rendez-vous qui reste assez business (lire ci-dessous). En novembre au «Brésil des entrepreneurs du web» se retrouvent pendant quatre jours pour faire du kite surf ensemble, dans le cadre d’un nouveau club: The Galion project (lire ci-après). A l’instar de ces deux exemples fun, en apparence, les réseaux se multiplient dans le numérique. Principale raison de leur succès: dans un secteur où les tendances se succèdent à un rythme effréné, il ne faut surtout pas rater une vague d’innovations. Or ces rencontres permettent de rester connectés avec les acteurs du web, de sentir les sujets porteurs et de ne rater aucun virage stratégique. Et aussi de croiser en vrai des gens que l’on ne connaît qu’à travers leur photo de profil Facebook ou Twitter. De l’EBG à France digital, en passant par The Galion project, tour d’horizon des clubs qui comptent dans le digital. A chaque profil son réseau.



Pour les dirigeants de start-up

France digitale

«Nous avons créé cette structure au printemps 2012, dans le sillage du mouvement des Pigeons, dit Jean-David Chamboredon, vice-président de France Digitale et président d'ISAI. Elle regroupe 500 dirigeants de start-up et investisseurs.» Elle a donc vocation à exercer du lobbying auprès du gouvernement mais pas seulement, car l’association favorise les rencontres par métier et entre entrepreneurs et financeurs. Une quarantaine de fonds d’investissements sont présents dans France digitale. Ce réseau organise un gros événement par an (France digital day, le 15 septembre prochain) qui rassemble 2000 à 3000 participants et des conférences assez régulièrement. Il a aussi mis en place un tour de France avec un concours de start-up au printemps.

Création: 2012.  

Coprésidents: Olivier Mathiot (Price minister), et Marie Ekeland.

Membres: 500.

Cotisation: 100 à 3000 euros (selon le chiffre d’affaires et le statut, start-up ou business angel).

http://www.francedigitale.org/



Pour les patrons de médias et du digital

Le Siècle numérique

Fondé il y a deux ans par la jeune garde du digital (Alexandre Malsch, le PDG de Melty, en particulier), cette association a pour vocation de confronter les points de vues entre ces jeunes dirigeants et des patrons d’entreprises classiques, de médias… «Le but est de réunir ces dirigeants dans un échange d’égal à égal», souligne Geoffrey Larocca, coprésident du Siècle numérique et directeur général adjoint de Teads. Au sein du conseil d’administration: Marie-Laure Sauty de Chalon (Au féminin), Denis Olivennes (Lagardère active), Céline Lazorthes (Leetchi)… Ses membres se retrouvent tous les deux mois lors d’un dîner, par tablée de six personnes. «Chaque membre peut coopter trois personnes par an à condition que leur candidature soit validée par le conseil d’administration», précise Geoffrey Larocca. 

Création: 2013.  

Coprésidents: Alexandre Malsch (Melty) et Geoffrey Larocca (Teads) Membres: 65.

Cotisation: NC. 

 

Pour les champions du social media

Social media club 

Fondé en 2007, le social media club organise une quarantaine d’événements par an, auxquels ont participé l’an dernier près de 250 sociétés, pour 600 participants. «Il y a cinq commissions: social data, social content, social education, next gen TV, ressources humaines», précise Pierre-Olivier Cazeneuve, délégué général du Social media club. Chaque commission est coordonnée par un groupe, par exemple sur le social content c’est Aurélien Viers, directeur du développement numérique de l’Obs et Maxime Drouet, directeur du digital de Burson Marsteller I&E.» Sur ces cinq thèmes sont organisés des ateliers, en petits comités de 20 à 25 personnes, lors desquels le live-tweet est interdit, pour libérer la parole. Le principe ici, comme à l’EBG: c’est l’entreprise qui adhère.

Création: 2007

Membres: 51.  

Coprésidents: Nicholas Vieuxloup et Caroline Brugier (Human to human)

Cotisation: entre 200 et 3000 euros (selon le chiffre d’affaires).

http://socialmediaclub.fr/

 

Pour les directeurs marketing et digitaux

L'EBG

Créé en 1998, l’EBG (electronic business group) rassemble aujourd’hui plus de 600 sociétés, essentiellement des grands comptes. «Nous sommes un club d’affaires centré autour de l’échange, du partage d’expérience, dit Benjamin Glaesener, DG de l’EBG. Il y a des sujets de “front office”: marketing, médias, mobilité, e-commerce. Et d’autres plus “backoffice”: achats, système d’informations, big-data…» L’EBG publie des études qui sont un scan d’une fonction dans le temps, avec un focus récent sur le directeur du digital. En tout il y a 150 événements par an dont trois à quatre dîners (EBG 500) réservés aux dirigeants et une dizaine de formations. Derrière l’association EBG, il y a l’entreprise Elenbi, présidée par Pierre Reboul et qui compte 35 salariés.

Création: 1998.  

Présidente de l’association EBG: Stéphane Richard, PDG d’Orange.

Membres: plus de 600 sociétés.

Cotisation: 4060 euros par an (dégressif pour les start-up).

http://www.ebg.net/programme/



Pour les entrepreneurs amateurs de sport extrême

The Galion Project

S’envoler en kite-surf pour mieux faire décoller sa start-up à l’international et la transformer en une licorne (valeur supérieure à 1 milliard de dollars). Une soixantaine d’entrepreneurs ont rejoint The Galion project, créé par Agathe Wautier, et présidé par Jean-Baptiste Rudelle, CEO de Criteo. Parmi les cofondateurs, on trouve également Frédéric Mazella (Blablacar), Pierre Kosciusko-Morizet (ex-Price minister)… «Le kite-surf c’est un sport extrême très en vogue dans la Silicon Valley et ces séjours doivent permettre de prendre du recul sur son business, de partager, d’ailleurs après le sport, tous les soirs il y a deux heures d’intervention d’un expert du web», souligne Agathe Wautier. L’objectif: créer du lien entre ces entrepreneurs du web autour d’un sport extrême, le kite mais aussi le ski ou la randonnée. En parallèle The Galion project organise des «meet up» tous les deux mois à Paris sur des thématiques liées à l’entreprenariat. Et un dîner par trimestre à Paris, New York ou San Francisco. Les critères pour intégrer ce réseau sont assez stricts: avoir levé au minimum 1 million d’euros, être entrepreneur et coopté par deux membres de l’association... Si ce club veut grandir, Agathe Wautier ne souhaite pas qu’il dépasse les 200 membres.

Création: mai 2015

Président: Jean-Baptiste Rudelle, CEO de Criteo

Membres: une soixantaine.

Cotisation: 800 euros par an.

http://thegalionproject.com/

 



Pour les expertes du Web

Girlz in web 

«Girlz in web, la structure, a été créée en 2009, explique Marie-Amélie Frere, sa présidente. Il s’agissait de faire évoluer un état de fait: on ne voyait pas de femmes dans les événements professionnels du numérique.» Aujourd’hui Girlz in web a donc créé un annuaire des expertes du numérique, consultable via son site. Et l’association propose des apéros tables rondes, des événements en partenariat et des réductions sur des masterclass sur des thèmes comme le SEO, «l’ergonomie» ou «Comment pitcher en public».

Création: 2009.  

Présidente: Marie-Amélie Frere

Membres: 250.

Cotisation: 40 euros.

http://girlzinweb.com/

 

Pour les alumnis des grandes écoles

G9+

Le G9+ est un méta-réseau: il est ouvert aux anciens élèves de 25 écoles (Ecole Centrale, Arts et métiers, Essec, HEC, EM Lyon, ESCP, Dauphine, Insead…). Il y a plus d’une trentaine d’événements chaque année, avec cinq grandes thématiques. «Il s’agit de proposer de la veille technique, métier, business, humaine… autour de la transformation des grandes entreprises et de l’innovation…», précise Valentine Ferréol, présidente du G9+ et consultante chez GFI informatique, Conseil et Transformation. Le G9+ qui fête ses vingt ans cette année, est animé par une soixantaine de bénévoles.

Création: 1995.  

Présidente: Valentine Ferréol, consultante chez GFI informatique

Membres: 25 associations d’alumnis d’écoles.

Cotisation: simple participation aux frais des événements (de 15 à 45 euros).



Pour les directeurs du e-commerce 

Les Big Boss

Ce club rassemble des dirigeants du e-commerce lors d’événements festifs et business, par exemple à Fuerte Ventura, cet été, et à la Plagne l’hiver dernier. «L’idée est de mettre en relations des prestataires et des annonceurs, décrit Hervé Bloch, le fondateur des Big Boss. Lors du dernier rendez-vous il y avait 180 personnes, dont 120 annonceurs. Au programme un speed-dating géant de deux fois une heure entre Big Boss et prestataires.» Pour intégrer ce club il faut que son entreprise réalise plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en ligne. Parmi les big boss invités, il y avait le directeur général de Showroom privé, la directrice marketing de Comptoir des cotonniers», cite Hervé Bloch. En plus les Big Boss se retrouvent tous les mois lors d’un événement happening: bus discothèque, Olympia, parc Astérix... Un club dont les contours évoluent au fil du temps puisque le patron fait en sorte de renouveler la moitié des participants à chaque fois.

Création: 2013.  

Président: Hervé Bloch.

Membres: communauté de 500 personnes.

Cotisation: gratuit (financement des événements par des sponsors).

http://dgtv.fr/





L'AACCI, le réseau des agences digitales   

Il y a aujourd’hui 39 agences regroupées au sein de la délégation interactive de l’association des agences conseil en communication, l’AACCI. « Nous n’étions que quinze il y a un an et demi, et l’objectif d’ici à fin 2016 est de rassembler les 50 agences qui comptent dans le digital », dit Edouard de Pouzilhac, président de l’AACCI et de l’agence 5ème Gauche. Ce syndicat professionnel a pour vocation de promouvoir les métiers, de faire du lobbying auprès du gouvernement et de la pédagogie auprès des clients, par exemple en allant rencontrer fin septembre les acheteurs de l’UDA pour expliquer les typologies d’agences digitales. 

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