1 - Les agences
Dans les locaux de BBDO Paris (structure qui regroupe CLM et Proximity BBDO), sis dans le nouveau quartier de Boulogne, à côté de l’ex-usine Renault, 40 nouvelles têtes sont attendues dans les prochains mois. BBDO Paris compte 400 salariés (300 à Paris, et 100 ingénieurs à l’île Maurice). Les profils recherchés selon Rémi Marcelli, vice-président de Proximity BBDO: «Deux planneurs stratégiques seniors (8-10 ans d’expérience), trois directeurs de clientèle (5-6 ans d’expérience), deux account managers (juniors), trois chefs de projet, deux teams créatifs (4-5 ans d’expérience), trois web-designers (orientés mobile first), un data analyst (2-3 ans d’expérience), deux social media managers, un front end developper, un UX designer senior.» Par ailleurs, «il y aura des recrutements pour notre nouvelle cellule de production (5 personnes, motion designer, producer, creative designer…), à la création, au conseil (directeurs conseils, directeurs de projet et chefs de projet) et à la data (deux data analysts)», selon Olivier Rippe, CEO de BBDO Paris et président de Proximity Paris.
A peine installée dans ses nouveaux bureaux parisiens, rue Lafayette, l’agence Buzzman (Ikea, IDbus, Burger King…) continue à accueillir de nouvelles recrues: «Aujourd’hui nous sommes 90 ici et 15 à Dubaï, décrit Thomas Granger, vice-président. Ces huit derniers mois, nous avons intégré une vingtaine de personnes, avec en particulier une seniorisation de la création.» Et cela va continuer, avec 20 à 30 recrutements d’ici à un an, dans tous les métiers : création, planning stratégique, commercial, social media… «Quand on gagne un nouveau gros budget, cela génère le recrutement de trois commerciaux, d’un team créatif, d’une personne au planning stratégique, une autre au social media et un profil production digitale et/ou classique, illustre Thomas Granger. Je recherche des profils hybrides, par exemple mes créatifs baignent dans le web et la techno, 24h sur 24.»
L’agence Darewin, créée en octobre 2011 par Wale Gbadamosi-Oyekanmi sur le créneau de la social TV, a grandi : elle comprend aujourd’hui 35 salariés, avec un doublement de son effectif entre 2014 et 2015. Et poursuit son développement en se positionnant désormais sur le créneau de la création au service de l’entertainment. Son client emblématique est Netflix, mais il y a aussi TF1 et France Télévisions, même si l’agence réalise 50% de son chiffre d’affaires à l’étranger. «Nous recrutons un account manager, un social media manager, un webdesigner, un German community manager…», liste Wale Gbadamosi-Oyekanmi, PDG et directeur de la création. D’autres embauches sont à suivre. Enfin, dans cette structure en forte croissance, 40 % des stagiaires sont embauchés in fine.
L’agence Edelman (qui vient de racheter Elan) est en train de mettre en place une nouvelle organisation pour ses activités digitales en Europe. «Nous sommes en chasse active actuellement pour trouver le directeur du digital pour la France et Amsterdam, précise Grégoire Assemat-Tessandier, directeur du digital Europe. Le digital, cela représente 200 personnes en Europe. En tout, il y a une vingtaine de postes à pourvoir sur nos deux hubs: Londres (des directeurs du planning et de création) et Berlin (des search managers)… »
«Havas Paris compte aujourd’hui 350 salariés, mais après le rapprochement avec Havas 360, en janvier prochain, nous devrions être 500», dit Amélie Courty, DRH d'Havas Paris. Une dizaine d’embauches sont au programme d’ici à la fin de l’année: en priorité des profils digitaux, directeurs conseil, consultants seniors ou chefs de projet, des chefs de pub ou chefs de groupe, des directeurs de clientèle, des community managers ou consultants e-influence.
Pour sa part, Heaven (groupe Hopscotch) poursuit son développement: «Nous sommes 70 salariés (y compris les alternants), dit Célia Rey, responsable ressources humaines de l’agence. Et il y a des postes ouverts dans les prochains mois: un chargé(e) d’études Web, un planneur stratégique, un concepteur rédacteur, un chef de projet Web, un chef de publicité off et on-line, et également trois postes en alternance (développeur Web, lead generator, consultant(e) média).» La structure réfléchit aussi à créer un poste de creative technologist. «Nous faisons de la veille ressources humaines en continu, pour rencontrer des profils, dénicher des talents, et les mettre au service d’une nouvelle offre», explique Diane Leray-Lemoine, directrice générale et cofondatrice d’Heaven.
Du côté de l’agence corporate et digitale Human to human, qui compte 27 salariés, il y a cinq postes ouverts: «Nous recherchons un DA digital, un consultant influence digital, un creative technologist, un analyste veille et un data scientist, passe en revue Jérôme Delaveau, le directeur général. Engagées dans leur transformation digitale, les entreprises deviennent plus matures et exigeantes, et nous imposent de disposer de compétences de plus en plus pointues.»
«Avec 220 salariés et un taux de turn-over annuel de 20%, nous devrions avoir une quarantaine d’embauches dans les douze prochains mois, calcule Pascal Nessim, coprésident de Marcel. Nous avons beaucoup de talents qui se font débaucher, en particulier des créatifs qui partent aux Etats-Unis. Et puis il y en a qui nous quittent pour créer leur start-up.» L’agence recrutera dans les métiers du social sous toutes ses facettes (data analyst/culture média, stratégie sociale, community management). Elle complètera aussi ses équipes de planning stratégique, influence, RP, création, avec des nouveaux DA adeptes de “Vine”, du “motion design”, bref qui sont des machines à activer des campagnes tous les jours», explique Pascal Nessim.
Enfin We are social poursuit son essor: l’agence, qui compte 86 salariés, recrute une dizaine de personnes. «Un concepteur-rédacteur confirmé, un planneur stratégique confirmé, deux directeurs artistiques, un digital producer junior, un directeur conseil, deux directeurs commerciaux (group Account director), trois consultants», détaille Sandrine Plasseraud, directrice générale de We are social France. Prochain pallier pour l’agence: atteindre 120 salariés à fin 2016.
2 - Les experts de la data et de la programmatique
Data. Derrière ces quatre lettres se cache un eldorado du chiffre dont profite d’abord le géant mondial Criteo. Il continue sa croissance folle: le groupe compte 1700 salariés, dont plus de 700 dans l’Hexagone. «Notre effectif augmente d’une centaine de personnes chaque mois, note Olivier Le Lann, vice-président RH monde. A la fin de l’année, nous serons plus de 2000 salariés.» Sur les 400 embauches prévues dans les prochains mois, une grosse partie aura lieu à l’international et une centaine en France. «Rejoindront prochainement les équipes françaises, des ingénieurs pour le centre de R&D et des fonctions support (marketing, support technique, web designer, finances…), poursuit Olivier Le Lann. Et nous recherchons des data-analysts (qui peuvent être français) pour l’international.»
«Nous sommes une data-agency, c’est-à-dire que nous fournissons des solutions pour mesurer la performance digitale, mieux connaître les clients…», explique Nicolas Beauchesne, cofondateur et directeur général de Fifty-five. Aujourd’hui, la structure compte 135 salariés (contre 90 à fin 2014), principalement à Paris, et aussi à Londres et Hong Kong. «D’ici à fin 2015, il y aura une quinzaine d’embauches: des data-analysts (diplômés de grandes écoles de commerce), des data-scientists (issus d’écoles de statistiques), des ingénieurs, des développeurs et des acheteurs médias sur trading desk (diplômés d’écoles de commerce), détaille Nicolas Beauchesne. Et en 2016, il y aura entre 60 et 80 recrutements.»
Autre société à profiter du boom des datas: Quinten. Cette société de conseil spécialisée dans la valorisation des données compte aujourd’hui 32 salariés. «Nous faisons, par exemple, de l’optimisation de campagnes publicitaires TV, relève Guillaume Bourdon, directeur général et cofondateur de Quinten. Nous allons intégrer 4 ou 5 data-scientists (ingénieurs de grandes écoles), 2 docteurs (PHD) en intelligence artificielle, 3 spécialistes en technologies big-data, 2 experts en business intelligence.»
Par ailleurs Teads, la plateforme de publicité vidéo spécialisée dans les formats publicitaires sur le Web et le mobile, est en plein essor. «La société compte 430 personnes dont 170 en France où se trouve la R&D (Paris et Montpellier), 70 au Royaume-Uni, 60 aux Etats-Unis…», égrène Laurent Binard, cofondateur et DRH de Teads. «D’ici à la fin de l’année, nous recruterons encore 80 personnes, l’investissement sera concentré sur l’innovation technologique à Montpellier et à Paris, sur le renforcement des nouvelles équipes aux Etats-Unis (devenus notre premier marché), et de nos équipes locales en France, en Angleterre ou ailleurs», passe en revue le DRH. Les profils recherchés? «A la fois des commerciaux auprès des agences et des annonceurs ou des business developers auprès des médias et des éditeurs de sites Web, mais aussi des ingénieurs R&D, des analystes business intelligence, des product managers», liste Laurent Binard. En 2016, Teads recrutera au minimum 150 nouveaux employés…
3- Les entreprise high-tech et médias
Blablacar, le site de covoiturage, qui aurait levé 160 millions de dollars, et appartiendrait donc au club très fermé des licornes (valorisation supérieure à 1 milliard de dollars), est en plein boom. «Nous sommes 350 dans le monde, dont 230 à Paris, précise Laure Wagner, porte-parole et responsable de la marque employeur. Nous doublons de taille chaque année.» Blablacar recrute, à ce jour, une soixantaine de personnes, mais il y en aura d’autres d’ici à la fin de l’année. «Nous recrutons une trentaine de personnes dans les fonctions communication/marketing…, remarque Laure Wagner. Au marketing, nous recherchons 5 project managers. Dans les équipes produit/innovation, il nous manque 6 product managers (profils écoles de commerce), également deux growth hackers. Au design: des UX designer, visual designer, language specialist. Sans oublier les développeurs (PHP, mobiles, architectes Web…)…» En 2016, il y aura encore au moins 150 embauches.
Des embauches sont également prévues chez CoorpAcademy, start-up positionnée sur le créneau des Mooc (massive open online course). «Nous sommes 25 salariés à Paris et Lausanne, note Jean-Marc Tassetto, le cofondateur (ex-Google). Et nous allons embaucher une quinzaine de personnes d’ici à la fin de l’année: des développeurs et quelques chefs de projet (jeunes diplômés d’école de commerce qui pilotent un projet de A à Z).»
Du côté du leader de la communication extérieure JC Decaux (12 300 salariés dans le monde dont 3 850 en France), les vents sont aussi porteurs, et donc une cinquantaine d’embauches de cadres sont prévues. Le groupe, en pleine transformation, a créé des départements entiers afin de développer de nouvelles interactions avec les marques. Il est donc en quête de nouveaux profils. «Nous recherchons actuellement un brand content manager, un creative technologist, un planneur stratégique, un directeur de clientèle, un responsable grands comptes régionaux (basé à Strasbourg), des chefs de publicité, un responsable de clientèle Innovate, un concepteur rédacteur…», décrit Thierry Raulin, DRH France et projets RH internationaux.
Le géant américain Microsoft, qui compte 1500 salariés en France, va recruter 150 personnes dans les douze prochains mois, dont une quarantaine de créations de postes pour soutenir son activité cloud. «Il y a une trentaine d’embauches dans les fonctions supports et marketing, dit Caroline Bloch, DRH France de Microsoft. Des chefs de produits, des responsables marketing, tous dotés de compétences pointues dans le digital…» Côté commercial, il y a une soixantaine de recrutements: ingénieurs d’affaires et responsables de comptes (cloud, device, CRM). Enfin, Microsoft étoffera aussi ses équipes techniques, avec une soixantaine de personnes: directeurs de projet, architectes de systèmes d’information d’entreprise, des data-scientists et data-analysts. «Il y aura une trentaine de jeunes diplômés parmi ces nouveaux embauchés, précise Caroline Bloch. Deux métiers émergents sont amenés à croître chez Microsoft: «Ceux qui sont centrés autour du marketing digital et de la data», souligne Caroline Bloch.
Autre success-story, celle de Save (ex-Save my smartphone), spécialisée dans la réparation de mobiles. Fondée en 2013 par Damien Morin, 24 ans, elle vient de lever 15 millions d’euros, comprend déjà plus de 270 salariés et ouvre une nouvelle boutique par jour. «Nous serons 500 personnes d’ici à la fin de l’année, et 2000 fin 2016», prédit Damien Morin. Si la majorité des recrutements concerne les magasins (des managers, country managers, responsables régionaux…), il y aura aussi des recrutements au siège, avec quelques profils marketing, des développeurs Web, des data-scientist…
Le site e-commerce Showroomprivé, qui a levé plus de 60 millions d’euros en mai, continue de recruter fortement pour porter sa croissance en France et à l’international: 150 embauches prévues en 2015, et encore 130 en 2016 (dont 80 en CDI). Les métiers concernés: business developers, chargés de relations clients, chefs de projet, assistants commerciaux, trafic managers, chefs de projets, acheteurs, développeurs… La société compte aujourd’hui plus de 700 salariés dans huit pays.
Le spécialiste français des objets connectés Withings compte 200 salariés dans le monde dont 150 en France. Et ce n’est pas fini: «Une vingtaine de recrutements sont prévus d’ici à la fin de l’année, anticipe Yvan Aussenac, DRH de Withings. Les équipes marketing attendent un social media manager (plus de 2 ans d’expérience), un web-designer (junior ou avec expérience), deux chefs de produits (3-5 ans d’expérience).» Par ailleurs, la société recherche des profils techniques: développeurs, ingénieur sécurité des systèmes d’information, administrateur systèmes et réseaux…
