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Cyrille Geffray, le CEO de Smart Ad Server, a la charge d’assurer le développement technologique et international de son entreprise de solutions publicitaires «intelligentes».
Une start-up sur le mobile, une société de conseil en technologie, un détour par la mode avec son ex-femme… Cyrille Geffray a commencé sa carrière, au début des années 2000, par des expériences assez diverses. Mais c’est vraiment à partir de 2006, et son intégration dans Smart ad server, société alors dans l’orbite d’Au Féminin qui propose des solutions publicitaires innovantes, qu’il va connaître le développement fulgurant d’une entreprise du numérique. En quelques mois, il engrange 70 clients. Et en 2009, commence l’aventure internationale: l’Allemagne, l’Espagne, puis les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Brésil, le Mexique, la Chine… En dix ans, Smart Ad Server est passée de 20 à 170 salariés, pour 23 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016.
Employer les bonnes personnes
L’entreprise française, reprise en LMBO [Leveraged Management Buy-Out] via le fonds Cathay Capital en 2015, est spécialisée dans l’affichage «display» sur ordinateur et mobile. Le programmatique représentera, à la fin de l’année, la moitié de son chiffre d’affaires. Sa solution «full stack», opérée tant en ventes directes qu’en programmatique, lui permet de présenter un guichet unique pour adresser des formats classiques, mobiles, en native advertising, rich media ou en RTB. Son dernier outil de programmatique garantie, dit «automated garanteed», vise à donner aux éditeurs l’option de commercialiser auprès des acheteurs connectés des inventaires garantis au sein de sa plateforme. Les agences pourront ainsi visualiser les disponibilités et pré-réserver les inventaires. «On donne aux sites les outils qui permettent de se rémunérer, résume Cyrille Geffray. Notre objectif est de réaliser 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020 avec de la croissance externe, en surfant sur la vague du programmatique et de la vidéo.»
Présent dans neuf pays, avec près de 20% d’ebitda, l’entreprise d'ad serving est confrontée à des problèmes de riches sur le plan managérial: comment passer d’une boîte française – elle emploie une centaine de salariés en France – à un groupe mondial? D’où l’importance qu’elle accorde à la mise en place d’un comité exécutif qui se partage entre Paris et New York, et au recrutement de Corey Kronengold, spécialiste de la tech, comme chief marketing officer. Dans un marché hyperconcurrentiel, elle doit sa place auprès de Google, App Nexus ou AOL à sa capacité à employer les bonnes personnes. Un ancien DRH de Criteo a la charge de recruter dix postes par mois, à 70% des ingénieurs.
Une mentalité de challenger
Smart Ad Server a aussi à cœur de mieux se faire connaître des trading desks et des éditeurs. D’où le recrutement de près de 20 personnes pour la gestion techno-commerciale de la demande. A l’étroit dans ses locaux parisiens de la rue de la Chaussée d'Antin (IXe), elle cherche un nouveau siège pour 2017. Il s’agit de gérer depuis la capitale une expansion internationale qui devrait se poursuivre à Singapour, à Dubai et peut-être au Japon. Pour Cyrille Geffray, la mentalité du challenger à l’écoute de ses clients est un atout: «Les Américains peuvent passer à côté de choses essentielles.» Comme des questions sur la liberté de la presse, la fiscalité et l’emploi, qui peuvent amener un responsable de trafic management chez l’éditeur à préférer une plateforme à une autre.