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Cette année, trois formations aux métiers issus d'Internet vont voir le jour: Sup’Internet lancée par le groupe Ionis, l’École européenne des métiers d’Internet (EEMI) et une chaire d’e-business à HEC. Marc Simoncini, fondateur de Meetic, est associé à ces deux derniers projets.

En octobre, vous allez lancer l'École européenne des métiers d'Internet (EEMI) avec Xavier Niel de Free et Jacques-Antoine Granjon de Vente privée. Pourquoi maintenant, quinze ans après l'arrivée du Web en France?

Marc Simoncini. Pendant longtemps, les métiers d'Internet n'ont concerné que les start-up. Aujourd'hui ce n'est plus le cas: quelles que soient l'entreprise et son activité, exister sur Internet est obligatoire. Dans le même temps, le nombre de métiers autour du Web s'est multiplié. Ils sont devenus plus spécialisés, plus complexes, et exigent une vraie expertise.

 

Précisément, quels disciplines seront enseignées?

M.S. Nous avons commencé par toutes les passer en revue. Avec Xavier Niel et Jacques-Antoine Granjon, nous en avons recensé une cinquantaine. Puis, nous les avons passées au tamis pour ne retenir que les plus pérennes. Une petite vingtaine de métiers seront enseignés: gestionnaire de communauté, chef de projet, webdesigner, illustrateur 3D, Flasheur, analyste de trafic, acheteur d'espace Web, référenceur, webmarketeur, veilleur stratégique, etc.

 

Quelle est votre ambition pour cette école et ses étudiants?

M.S. L'école ouvrira à la rentrée de septembre et comptera 200 à 300 étudiants en première année. Sachant que c'est une formation post-bac en trois ans. Nous n'avons pas encore trouvé son siège, mais il devrait être en proche banlieue parisienne. Nous accueillerons nos étudiants en stage en priorité dans nos entreprises (Free, Vente privée et Meetic), mais j'espère bien qu'à l'issue de leur cursus certains d'entre eux rejoindront des grands groupes comme Total, car toutes les sociétés ont besoin de ces experts du Web.

 

Pourquoi vous associer à la chaire d'e-business créée par HEC?

M.S. La démarche est également intéressante, car elle permet à des futurs managers d'ajouter une spécialisation e-business à leur formation. Néanmoins, il ne s'agit que d'une option d'une centaine d'heures, au cours de laquelle j'interviendrai, comme d'autres dirigeants du Web d'ailleurs.

 

Ces cursus Internet vont-ils faire de l'ombre aux écoles de communication?

M.S. Non, nous ne voulons pas marcher sur les plates-bandes des écoles de communication car nous n'allons pas former des gens à concevoir des campagnes de pub. L'aspect communication sera mineur.

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