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Deux établissements, l'EEMI et Sup'Internet, se sont lancés sur le créneau du Web en septembre. Un démarrage à haut débit.

La France peut bien perdre son triple A, le CAC 40 continuer de dévisser et la Grèce sortir de l'euro, cela ne perturbera pas les nouveaux habitants du palais abritant l'ancienne Bourse de Paris. Ils savent que leur cote est au plus haut. Depuis septembre dernier, le palais Brongniart accueille la première promotion de l'École européenne des métiers de l'Internet (EEMI), un organisme fondé par les papes du Web français: Xavier Niel (fondateur de Free), Jacques-Antoine Granjon (PDG de Venteprivée.com) et Marc Simoncini (fondateur de Meetic).

Un univers qui ne connaît pas la crise. «Nous avions tablé sur 120 à 150 élèves la première année et nous en avons 145, explique Stéphanie de Kerdrel, directrice de l'EEMI. Le but est d'arriver en vitesse de croisière à 200 étudiants. Parmi eux, 15 bénéficient d'une bourse financée par les trois créateurs de l'établissement.» Tous ces jeunes se formeront en trois ans à différents métiers: webmarketing-innovation, communication et suivi Web, webdesign-graphisme, programmation et développement multimédia, gestion de projet...

À l'EEMI, il y a des projets plein les cartons: «Se lancer dans la formation continue et s'implanter dans d'autres pays européens fait partie de nos réflexions pour les années à venir», indique la directrice.

Même démarrage positif pour Sup'Internet, l'établissement lancé sur ce créneau par le groupe Ionis: «La première promotion compte 90 étudiants et je considère que c'est un bon début, car j'ai connu par le passé des lancements d'écoles avec seulement 15 élèves», compare Yannick Lejeune, directeur de la stratégie de Sup' Internet. Au programme, trois spécialisations: développement et technologies du Web, création et design, business et marketing Web...

«Le but est de former en trois années des spécialistes opérationnels dans l'entreprise, comme des "community managers", experts en référencement, développeurs d'applications mobiles», précise le directeur de la stratégie de l'école.

Le principal défi pour ces deux établissements? Que les enseignements dispensés aujourd'hui soient toujours d'actualité à la sortie des élèves en 2014. «Nous allons être très souples, très réactifs, pour réagir aux besoins de professionnels, les mettre à jour. Ça va évoluer au cours de ces trois ans», poursuit Stéphanie de Kerdrel.

Mais, comme tout ne va pas à la vitesse du Web, ces deux formations ne pourront pas offrir de diplôme homologué avant 2017. D'ici là, il faudra se contenter de la reconnaissance des employeurs, qui commencent déjà à courtiser les futurs diplômés.

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