Si début mars, vous passez au siège d'Asnières-sur-Seine (92) ou dans l'une des quatre usines françaises de P&G et que vous apercevez des salariés courant dans les couloirs ou escaliers, ne prenez pas vos jambes à votre cou. Depuis que le groupe de produits d'entretien et d'hygiène est devenu partenaire officiel des Jeux olympiques pour dix ans, il a décidé de mettre tout le monde dans la course. A mesure que les JO de Londres approchent - ils se dérouleront du 27 juillet au 12 août -, les choses deviennent sérieuses.
Le point d'orgue de cette mobilisation: une «semaine olympique», qui débutera le 5 mars, dont le but est de valoriser la pratique du sport. «A cette occasion, nous distribuerons 400 podomètres à nos collaborateurs afin qu'ils mesurent le nombre de pas effectués dans la journée, détaille Anne-Charlotte Bourgois, responsable ressources humaines de P&G. Nous nous fixerons un défi collectif: dépasser une certaine quantité de foulées. Et si nous y parvenons, nous ferons un don à une association caritative.»
Les 2 900 «proctériens» français vont devoir mouiller le maillot, car il y aura d'autres activités, comme une animation «ludo-escrime» en présence d'Erik Boisse, champion olympique dans la discipline.
P&G a officiellement plongé dans le grand bain olympique le 15 décembre dernier, date à laquelle le siège a été redécoré aux couleurs des JO. Ce jour-là s'y est déroulé une animation, organisée par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), pour présenter les JO. A cette occasion, les salariés ont pu aussi découvrir et jouer à «Mario & Sonic aux JO de Londres 2012».
Les collaborateurs de P&G auront une autre occasion d'enfiler le short, au mois de juin. «Chaque année, de 100 à 150 de nos salariés consacrent une journée à une activité bénévole, poursuit Anne-Charlotte Bourgois. Cette fois ci, ils s'investiront auprès d'associations sportives d'Asnières-Gennevilliers.»
Une vingtaine de«salariés blogueurs» dans le monde
Tous ces événements seront couverts par Julien Wintenberger, en charge des relations extérieures de P&G. Après avoir fait une vidéo de candidature, il a été désigné comme le «blogueur» maison officiel des JO pour la France. A ce titre, il va relayer les initiatives de la filiale hexagonale. Dans le monde entier, ils sont une vingtaine de «salariés blogueurs» à avoir été mandaté pour faire le lien entre les J.O. et l'entreprise. Et à recevoir de la direction marketing internationale, un kit de «blogueur reporter» comprenant une caméra Flip et quelques consignes.
Julien Wintenberger a déjà interviewé plusieurs athlètes, dont le nageur Alain Bernard, égérie de Gillette, une marque maison. Cela permet d'entrer dans les coulisses de la préparation, avec des questions comme «Quelle est votre journée type d'entrainement, à 180 jours des JO?» et «La natation, un sport individuel ou d'équipe?». Les vidéos sont postées en ligne sur l'«Olympic Channel» de P&G Tube, avec des liens sur l'intranet global du groupe (my.pg.com). Julien Wintenberger rédige également des articles sur les initiatives françaises dans la newsletter olympique mensuelle. «Tout cela permet aux salariés de Chine ou du Mexique de P&G d'être au courant de ce que la filiale française prépare, et vice versa», explique-t-il.
Au niveau mondial, les nouvelles sont, il faut dire, moins réjouissantes: Robert McDonald, le PDG de P&G, a indiqué le 30 janvier qu'il comptait se séparer de 1 600 salariés, notamment parmi les marketeurs, car il s'agit de «modérer» le budget publicitaire du groupe. Un autre type de sport.
