réseau
Ce Cercle organise le 8 mars, à l’occasion de la Journée de la femme, son colloque annuel pour mesurer la progression de l’égalité professionnelle dans les entreprises.

Créé en 2011, le Cercle Inter Elles compte aujourd'hui douze entreprises (Air liquide, Areva, EDF, Orange, Schlumberger, IBM, GE, Thales, etc.). Le 8 mars, à la Cité internationale de Paris, près de 500 personnes sont attendues pour un colloque organisé par Lenovo et destiné à promouvoir la mixité. Si, en deux ans, la part des femmes dans les conseils d'administration du CAC 40 a doublé (20,8% en 2011), il reste encore de nombreux progrès à accomplir pour assurer la promotion professionnelle des femmes.
Le principal obstacle reste la différence de rémunération. Thales a ainsi décidé de consacrer 0,1% de sa masse salariale au rétablissement des écarts de salaires injustifiés entre hommes et femmes. La mesure peut paraître minimaliste, mais elle a quand même permis à près de 6 000 femmes de bénéficier d'une augmentation moyenne de 2,8% depuis 2006.
Pour Nathalie Lecoq (GE), la bonne maîtrise des arrêts de travail, notamment en période de congés maternité, est essentielle. «Il faut veiller à ce que ces salariées aient une hausse de salaire correspondant à leur catégorie professionnelle et qu'il y ait neutralisation de la mesure de la performance pendant la période de congés.»
Chez Orange, où le plan Conquêtes 2015 prévoit 35% de femmes dans les instances dirigeantes d'ici trois ans, il s'agit d'abord de renforcer l'attractivité des carrières scientifiques et techniques auprès des femmes, puis de favoriser les ambitions via des programmes de mentorat et, enfin, de s'attaquer au déséquilibre dans la répartition des tâches familiales en sensibilisant les hommes à la question de la mixité: «Impliquer les hommes dans les tâches parentales permet de libérer l'égalité professionnelle», souligne Isabelle Schaefer, directrice à la stratégie de l'égalité professionnelle du groupe télécoms. Quand Caroline Bettini (Lenovo) rappelle qu'il faut promouvoir chez les femmes «marketing de soi, leadership au féminin et visibilité», Jean-Louis Carvès (IBM) insiste sur la nécessité de «faire descendre la mixité au niveau des objectifs opérationnels». Le 8 mars, Capital Com publie justement un nouvel indicateur pour mesurer les évolutions des politiques de mixité au sein des grandes entreprises.

 

NRJ mesure la parole des expertes

En dehors d'Inter Elles, une initiative originale est menée par le groupe NRJ, qui a signé fin janvier un accord sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes. Sa directrice déléguée, Maryam Salehi, a mis en place une mesure du temps de parole des femmes expertes sur les antennes du groupe. Via des bilans quantitatifs trimestriels, elle peut évaluer les progrès réalisés. «Pour casser les clichés, il faut donner des éléments concrets», observe-t-elle.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.