recrutement
Une enquête du ministère du Travail révèle une forte hausse des contrats à durée déterminée comme mode de recrutement.

83,7% des embauches dans le secteur tertiaire se sont faites en contrat à durée déterminée (CDD) au troisième trimestre 2012, selon une étude que vient de rendre publique la Dares (direction de la recherche du ministère du Travail). En un an, ce taux a progressé de 3,2 points, et a atteint son niveau record depuis une dizaine d'années. Cela signifie que le CDD est devenu la principale porte d'entrée dans les entreprises. Une hausse qui a touché à peu près dans les mêmes proportions les sociétés de 10 à 49 salariés comme les plus grandes (au-delà de 50 personnes).
Cette tendance, bien sûr liée à la crise, est inquiétante car avant de décrocher ce CDD, les nouvelles recrues ont bien souvent multiplié les stages. Le chemin vers le sésame du contrat à durée indéterminée (CDI) se rallonge donc.

 

Taxer davantage les CDD

Dans ce contexte, l'une des dispositions de l'Accord national interprofessionnel (ANI) signé par le patronat et les syndicats tombe à pic: elle prévoit de porter les cotisations employeurs à l'assurance chômage de 4% à 7% pour les CDD d'une durée inférieure à un mois et à 5,5% pour ceux d'une durée comprise entre un et trois mois. Ce renchérissement du recours aux CDD pourrait devenir dissuasif... à moins que l'engagement d'un contrat pérenne le soit plus encore aux yeux d'entreprises manquant de visibilité sur la conjoncture économique.

Ne seraient pas concernés toutefois «les CDD de remplacement, les contrats saisonniers ainsi que le CDD d'un salarié ensuite embauché en CDI». Tout dépendra également des derniers arbitrages décidés par le gouvernement, en train de plancher sur le projet de loi qui permettra de transposer l'ANI dans le droit français.

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