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Signe de l'établissement d'un nouveau pouvoir, un club dévolu aux acteurs du digital vient de se créer.

«Vous reprendrez bien un peu de digital ?» Il y aura de l'Internet à toutes les sauces au menu des dîners du Siècle numérique, nouveau club d'échange et de réflexion (sans lien avec Le Siècle, émanation de la Société générale de presse). Son premier repas aura lieu le 11 juin prochain. A l'origine de sa création, de jeunes entrepreneurs du Web, dont Alexandre Malsch, 28 ans, DG de Melty Network (sites médias pour les jeunes), et Geoffrey Larocca, 26 ans, PDG de Madeleine Market (épicerie fine en ligne). «Nous sommes une quinzaine de membres au départ, mais l'objectif est d'atteindre les 300, déclare Alexandre Malsch, coprésident du Siècle numérique. L'idée est de favoriser les échanges entre trois types de structure : des entrepreneurs qui viennent de se lancer, des dirigeants de start-up qui ont réussi, et de grandes entreprises.»

"Link tank"

Font déjà partie du club Laurent Solly (Facebook, ex-TF1), Michaël Goldman (My Major Company), Benoit Raphaël (Trendsboard), Gilles Babinet (Captain Dash), Anne-Laure Constanza (Envie de fraises), Stéphanie Pelatrat (Restopolitan)... A la différence du Siècle, les politiques n'en sont pas membres.

Tous les deux mois, le club qui se définit plus comme un «link tank» qu'un «think tank», permettra à ses adhérents de partager de bonnes pratiques avec comme ambition de bâtir des ponts entre les dirigeants issus d'industries traditionnelles et ceux issus de l'économie numérique. «Dans nos entreprises, la temporalité, les “process”, le management et le recrutement sont différents, nous devons partager ces méthodes avec les grands groupes», poursuit le dirigeant de Melty.
Certains patrons de grandes sociétés ou médias sont membres d'honneur du Siècle numérique, à l'instar de Denis Olivennes, président de Lagardère Active ou de Valérie Decamp, présidente de Media transports (Publicis). «Nous devrions compter une trentaine de membres d'honneurs, in fine, dans tous les secteurs, de la grande distribution à l'automobile, assure Geoffrey Larocca, PDG de Madeleine Market. Les entrepreneurs ou patrons de start-up comme nous, ont beaucoup à apprendre de capitaines d'industrie et de média, par exemple sur la façon de bien gérer la montée en puissance de nos sociétés. Et, inversement, nous pouvons aider les dirigeants de groupes à mieux passer des caps délicats, liés à la transformation digitale, les nouvelles façons d'innover, d'expérimenter, de prendre des risques...» Bref, une façon aussi de dépasser les clivages générationnels dans le management des projets et des entreprises...

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