Ressources humaines
Le club Com’ elles a organisé des sessions de formation au leadership. Ses adhérentes relatent ce que cela leur a apporté, au quotidien, dans leur rôle de manager-communicante.

Le club Com' elles, qui regroupe 60 femmes issues d'agences, médias et annonceurs, a organisé des sessions de formation au leadership pour ses adhérentes. Un mode de management devient crucial en agence comme chez l'annonceur alors que le travail en mode transverse se développe. Il faut convaincre, s'imposer sans autorité. L'arme fatale: le leadership.

Le club présidé par Catherine Bonneville-Morawski a organisé trois conférences et un partage d'expérience sur le thème: «Trouver mon propre leadership». Dans le rôle du coach/formateur, Patrick Brousse, associé chez EY: «Pas besoin d'être directeur général pour être un leader, la clé du leadership c'est l'authenticité.»

Parmi les professionnelles accompagnées, il y avait Annabelle Grandjean, directrice de la communication de Coliposte (groupe la Poste): «On ose moins réclamer pour progresser encore dans l'organigramme. Nous avons peut-être davantage conscience par rapport aux hommes, du risque d'atteindre le seuil d'incompétence, et l'on va passer beaucoup de temps à s'interroger. Cette formation m'a permis d'abandonner de vieilles idées comme celle selon laquelle c'est le charisme qui fait le leader. Au contraire, le leadership se travaille à son niveau, l'impulsion doit partir de soi.»

Les meilleurs ennemies

Même constat du côté de Claire-Valérie Guillen, partner chez Havas worldwide: «Nous sommes nos meilleures ennemies sur le sujet, il faut s'autoriser faire preuve de leadership. Quand j'ai commencé dans la communication, tous les patrons d'agences étaient des hommes. Aujourd'hui, il y a des rôles modèles comme Bertille Toledano (BETC Paris), Agathe Bousquet (Havas Paris)... Pourtant on questionne encore notre légitimité, on a encore besoin d'apporter la preuve par le travail, la compétence.»

L'une comme l'autre ont progressé en termes de leadership, au terme de ce cursus. «J'ai assoupli mon mode de management quotidien: il y avait de vrais enjeux à travailler la transversalité, nous travaillons de plus en plus dans une perspective de chef de projet, et il faut assurer à son niveau une vraie dynamique, hors hiérarchie, précise Annabelle Grandjean. Pour cela il faut parvenir à un consensus, non pas mou, mais enthousiasmant. Aujourd'hui, je gère mieux les situations managériales compliquées.»

Ce que confirme Claire-Valérie Guillen: «La conférence du philosophe Charles Pépin, sur le thème “apprendre à oser” a eu un rôle important. L'audace comme le leadership, cela se travaille, cela ne tombe pas du ciel. Je me sens plus solide sur mes bases, en étant plus authentique et droite dans mes bottes, sans être non plus des “Bisounours”.»

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