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Recherche talents désespérément
21/04/2000Attachée de presse, directeur de clientèle, assistante de publicité, spécialiste de la vente d'espace ou des bases de données, chef de publicité, chef de projets, directeur artistique en ligne... la liste des profils les plus recherchés de la communication s'allonge tous les jours, dans un marché de l'emploi qui bat son plein. Après une décennie où les candidats étaient bien plus nombreux que les postes à pourvoir, le marché s'est brusquement inversé.«L'économie va bien et le secteur du multimédia explose. La demande est très forte, dans les agences comme chez les annonceurs», explique Nathalie Marié, consultante du cabinet de recrutement Eva Bach.«Actuellement, nous devons pallier deux manques,poursuit Régis Vaquié, executive manager chez Michael Page Communication.En agence, il faut remplacer ceux qui partent chez l'annonceur. La tendance est très marquée, surtout chez les 28-32ans, qui ont passé six à sept ans dans la publicité. De plus, les annonceurs étoffent leurs équipes pour gérer les nouveaux budgets. La demande est sans comparaison avec1999». Une tendance confirmée par Sophie Penven, conseillère à l'espace Emploi communication de l'ANPE:«Au premier trimestre2000, nous avons enregistré20% d'annonces en plus, par rapport à la même période de l'an passé.»D'atone, le marché est devenu tendu. Les profils intéressants se font rares et les fichiers de candidats s'appauvrissent.«Pour certains métiers du multimédia, nous devons recourir à l'approche directe,confie Nathalie Marié.Sinon, les petites annonces et notre fichier peuvent suffire.»À condition que l'entreprise demandeuse soit réactive. Car, tous sont unanimes à le dire, il faut recruter vite.«Les candidats ont toujours plusieurs propositions en même temps», insiste Sophie Penven.«Les recruteurs doivent réagir rapidement, ou être séduisants»,renchérit Régis Vaquié.
Une tendance éphémère
Aujourd'hui, l'exigence serait du côté des candidats.«Les salaires d'embauche ont augmenté de 17% en moyenne depuis1998», confirme Sophie Penven. Sur certains postes récents, la surenchère est réelle.«On voit des jeunes talents de la Net-économie qui gagnent plus de 300000francs par an, alors qu'ils n'ont pas encore 30ans»,s'étonne Nathalie Marié. Mais le salaire n'est pas le seul objectif des postulants, la mission doit être intéressante et s'inscrire dans un projet d'entreprise, surtout pour les plus jeunes candidats. Les trentenaires seraient plus sensibles au confort de vie, d'où leur volonté affichée de quitter les agences pour l'annonceur. Face à cela, les spécialistes du recrutement sont pragmatiques.«On recrute souvent des candidats trop seniors ou trop juniors pour leurs postes,déclare Sophie Penven.Six mois de stage en agence suffisent à constituer une expérience professionnelle.»Pourtant, le phénomène actuel pourrait ne pas durer.«Il sera plus facile de recruter dès l'an prochain. La Net-économie aura déjà abordé une phase de consolidation. Les entreprises commenceront à se rapprocher, et des doublons vont apparaître. Certains candidats reviendront ainsi sur le marché, avec une expérience un peu plus étoffée», conclut Régis Vaquié.