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Les stagiaires repartent en guerre
06/09/2007 - par Lionel LévyAlors que le collectif Génération précaire annonce des opérations d'envergure en septembre, un site Web leur permet de noter leurs employeurs.
Faut pas nous prendre trop longtemps pour des jambons ! » À l'image des autres membres du collectif Génération précaire, Juliette a du mal à cacher son impatience. En cause : l'inefficacité, faute de décret d'application, de la loi pour l'égalité des chances de mars 2006 prévoyant une rémunération minimale pour les stages de plus de trois mois. De fait, pour l'instant, seules des chartes existent. Mais aussi volontaristes soient-elles, elles ne sont pas contraignantes. Ainsi, si les agences ont signé en 2004 la charte de l'Association des agences-conseils en communication indemnisant (de 25 % à 30 % du Smic) et limitant les stages (six mois maximum), l'association est de son propre aveu « incapable de savoir le nombre de membres respectant véritablement leur engagement ».
« Nous avons été reçus en juillet par des représentants des ministères de l'Économie, du Travail et de l'Enseignement supérieur, raconte Juliette. Ils nous ont promis qu'un décret sur le statut des stagiaires serait promulgué en octobre. D'ici là, nous allons leur mettre la pression. »
60 % d'avis positifs
Au programme en septembre : des « flash mobs » (rassemblements éclairs) chez les « employeurs abuseurs » et des passages dans les médias. En attendant, le site www.stagescritics.com, proposant aux stagiaires de noter les entreprises qui les accueillent, fait un tabac. Rémunération, intérêt du travail, ambiance, tout est pris en compte. Plus de 8 000 notes ont été décernées à près de 2 000 entreprises. « Les avis sont partagés, commente Benjamin, ancien étudiant de Sciences Po à l'origine du site. Ils sont positifs à 60 %. Les entreprises qui recueillent le moins d'avis favorables sont celles du secteur communication-médias. »