Spécial digital

CHEF D'E-PUB

Anaïs Gourd, 27 ans, Planet.fr

Descriptif. «Un chef d'e-pub est responsable du développement des ventes d'espace publicitaire sur le site, auprès des agences médias ou des annonceurs en direct. Il définit les offres commerciales adaptées aux cibles. Il prospecte et commercialise l'espace publicitaire du site.»

Compétences et qualité. «Ce métier s'adresse à des candidats justifiant d'une expérience dans la publicité sur Internet ou dans une régie publicitaire. La maîtrise et la sensibilité au Web est indispensable. Ainsi que de la rigueur, une bonne capacité à utiliser les chiffres, et la connaissance du marché publicitaire et de ses intervenants.»

Intérêt. «Ce poste est très intéressant par sa double fonction, commerciale et de conseil. En effet, il ne suffit pas de vendre un plan médias, il faut aussi conseiller l'annonceur afin de lui proposer le dispositif le plus impactant.»

Formation. «Il existe de nombreuses formations, comme des écoles de publicité ou de commerce, qui permettent de se spécialiser dans la publicité. Pour ma part, après un DUT Gaco (Gestion administrative et commerciale), j'ai intégré une école de commerce et j'ai été chef de pub print dans un magazine financier.»
Evolution. «Le chef de publicité devient, après trois ou quatre ans, directeur de clientèle, puis directeur de la publicité, idéalement dans une grosse régie publicitaire.»

Rémunération. Entre 26 000 et 43 000 euros bruts par an.

 

CHEF DE PROJET MOBILE

Peter Austin, 34 ans, Apocope

Descriptif. «Il doit gérer et maîtriser les projets mobiles, via une expertise de l'ergonomie et de la partie technique. Il doit délivrer le meilleur produit pour l'utilisateur, en sachant que celui-ci est en situation de mobilité. Il doit aussi bien communiquer les besoins du client à son équipe (développeurs, ergonomes, testeurs, etc.).»

Compétences et qualité. «Il doit comprendre les technologies utilisées. Il faut une double compétence, managériale – planning, rentabilité, relation client – et technique.»

Intérêt. «Chez Apocope, nous mettons en place depuis deux ans des “méthodes agiles” à base d'itération puis de validation. Cela consiste à faire travailler toute l'équipe ensemble depuis le développement du projet jusqu'à la présentation au client. Plus vite celui-ci voit ce qui ne fonctionne pas, plus vite on peut modifier sans tout reprendre depuis le début, ce qui est très coûteux.»

Formation. «Je suis américain et j'ai un diplôme de Management Information System et de Business Administration. En France, je ne crois pas qu'il existe des formations spécialisées pour ce poste. Posséder un diplôme de marketing et une spécialisation en informatique est un bon cursus.»

Evolution. «Je suis moi-même “product owner” et je gère plusieurs chefs de projets. Le chef de projet mobile peut aussi devenir directeur technique.»

Rémunération. Entre 25 000 et 55 000 euros bruts annuels selon l'expérience.

 

COMMUNITY MANAGER

Damien Barré, 27 ans, Uzful

Descriptif. «C'est un métier qui n'est pas évident à définir. Il existe de très fortes différences entre les missions. Globalement, le community manager doit être à la fois porte-parole d'une entreprise et représenter ses utilisateurs. C'est un “facilitateur” qui aide à créer et maintenir des liens forts entre la marque et les usagers. Ses fonctions? Beaucoup de veille, la rédaction de contenus, l'animation de communautés, le contact avec les sites et les blogs référents, du reporting et un travail sur la stratégie de la marque. A noter que la transmission de l'information est souvent problématique en interne dans les grands groupes. Nous sommes aussi amenés à travailler sur des supports en constante mutation : rien n'est jamais acquis.»
Intérêt. «Il est au premier plan quand il s'agit d'essuyer les critiques, mais quand les utilisateurs sont contents, ils n'hésitent pas non plus à le faire savoir.»
Formation. «Les premières formations spécialisées viennent à peine de se mettre en place, c'est pourquoi les touche-à-tout sont encore nombreux à ce poste. J'ai un parcours éclectique: début de cursus en école d'ingénieurs, puis un an de journalisme, ensuite une licence professionnelle et un master e-commerce.»
Evolution. «Le multicasquette a ses limites: une fois le marché un peu plus mature, le métier est amené à se fractionner pour faire apparaître plusieurs nouvelles spécialités.»
Rémunération. De 30 à 55 000 euros bruts annuels selon l'expérience.

 

DATA JOURNALISTE

Marie Coussin, 25 ans, Owni

Descriptif. «Un data journaliste est avant tout un journaliste. La base du métier est la même: chercher les informations, les vérifier, les mettre en forme. Mais le data journaliste a un appétit particulier pour les séries statistiques et la mise en scène de gros volumes d'informations, grâce aux techniques du Web. C'est aussi un métier qui s'effectue en équipe: un graphiste, un développeur, un journaliste. Il a donc de plus en plus un rôle de chef de projet, qui a une idée et cherche à la mettre en scène en s'entourant des compétences nécessaires pour mener à bien ce projet. Son rôle est de trouver de l'information à base de données, en les cherchant et en les constituant.»
Compétences et qualité. «Il faut connaître les bases des métiers de développeur et de designer, afin de pouvoir communiquer efficacement avec les membres de son équipe. Le data journaliste doit être patient et tenace, rigoureux et prudent: les chiffres sont facilement mal interprétés.»
Formation. «Les formations au data journalisme commencent à exister. L'école de journalisme de Bordeaux a lancé un module et un laboratoire, les écoles de Tours et l'ESJ Lille ont intégré des sessions de formation. Mais il existe toujours un manque crucial dans les formations journalistiques de modules de formation aux chiffres, aux statistiques et aux outils (tableurs, bases de données).»
Evolution. «La même que pour un journaliste.»
Rémunération. Idem.

 

DIGITAL MANAGER CHEZ L'ANNONCEUR

Lucas Riedberger, 36 ans, Microsoft

Descriptif. «Un digital manager a pour mission d'adapter la stratégie de l'entreprise au monde du digital: le ou les sites Internet de l'entreprise, les sites des partenaires et communautaires, et aujourd'hui les médias sociaux. Il a en charge le management de l'équipe de chefs de projet et intégrateurs Web, et le suivi des chiffres et analyses avec le trafic manager.»
Compétences et qualité. «Il doit d'appuyer sur de solides bases en marketing, avoir une capacité à s'adapter à un medium Internet en perpétuel changement. Il faut également avoir de réelles qualités de management et d'ouverture d'esprit.»
Intérêt. «Internet n'a que quinze ans, tout reste donc à faire et à construire. De nouveaux outils arrivent chaque jour, de nouvelles contraintes aussi. Il y a aussi une excitation et une fierté particulière à construire des sites que des millions d'utilisateurs vont utiliser.»
Formation. «Les formations des grandes écoles de commerce répondent assez bien à ce type de poste, surtout si les étudiants viennent d'une filière technique, tel qu'un DUT informatique ou une école d'ingénieur. Je suis moi-même diplômé d'une maîtrise de mathématiques appliquées aux sciences sociales de Dauphine et d'un Cesa à HEC.»
Evolution. «Directeur de business unit ou directeur de la communication. On peut aussi évoluer vers des postes plus spécialisés: trafic manager, e-CRM manager, SEO manager.»
Rémunération. Entre 45 000 et 80 000 euros bruts par an.

 

DIGITAL PLANNER

Solène Giard, 25 ans, 910

Descriptif. «Un digital planner est la version Web d'un planneur stratégique. Il est intégré dans une agence et constitue l'interface avec les chargés de clientèle, les veilleurs et les chargés d'études, les créatifs, les développeurs Web, les community managers, etc. Il définit la stratégie de communication en ligne la plus en adéquation avec les objectifs de l'entreprise et ses cibles, via deux approches: l'étude de la marque en tant que telle – son histoire, sa réputation son image, ses produits, etc. – et l'analyse des cibles de la marque à travers leur présence sur le Web.»
Compétences et qualité. «Ce travail nécessite de bien maîtriser les tendances, les techniques et les usages du Web. La culture générale et la curiosité sont de précieux atouts. Il faut aussi de l'humilité et savoir se tromper.»
Intérêt. «La diversité des dossiers et des sujets traités, qui demande de maîtriser différents volets de culture générale. Et aussi la variété des interlocuteurs: communication, RP, marketing, commerciaux. Mais ce n'est pas une science exacte, il faut tester en permanence. Les usages peuvent bouger, ce qui peut parfois être déstabilisant.»
Formation. «Il existe des masters spécialisés. Mais ce métier est à la croisée de diverses disciplines: sociologie, marketing et communication.»
Rémunération. Entre 28 000 à 38 000 euros bruts.

 

RESPONSABLE E-COMMERCE

Florent Nosel, 31 ans, Kiloutou

Descriptif. «Un responsable e-commerce est le garant de la “user experience” sur Internet. Il doit détecter les “signaux faibles” des nouvelles tendances, les nouveaux modèles économiques, effectuer une veille pour découvrir les nouvelles approches et les expériences gagnantes. Ses fonctions sont très larges. Il doit s'assurer que l'expérience client en ligne soit équivalente à celle de la “vraie vie”. Il doit surveiller le design du site, le marketing en ligne, l'e-CRM, le trafic.»
Compétences et qualité. «Le goût du challenge, une vision d'entrepreneur, être un homme de réseaux. Il doit déployer beaucoup d'autonomie et de curiosité, et pouvoir réagir vite. Il doit aussi savoir manager des équipes. Parler anglais est un plus.»
Intérêt. «La diversité des compétences qu'il faut posséder et le côté entrepreneur. J'ai moi-même créé des sociétés avant d'arriver chez Kiloutou.»
Formation. «Il faut combiner des connaissances en commerce et marketing délivrées par les écoles de commerce, et une forte appétence pour les technologies.»
Evolution. «Directeur marketing, voire directeur général d'une filiale de groupe. C'est ce qui s'est passé pour le directeur e-commerce de Sephora, par exemple.»
Rémunération. Il s'agit d'un poste senior. La fourchette est de 60 000 à 100 000 euros bruts par an en fixe plus une par variable de 10 000 à 25 000 euros.

 

RESPONSABLE E-CRM

Valérie Prillard, 45 ans, Alliance Hospitality

Descriptif. «Un responsable e-CRM doit avoir une bonne maîtrise des systèmes d'information, c'est-à-dire qu'il doit bien comprendre les enjeux de son entreprise et les interactions entre les différents progiciels. Son objectif est la rentabilité des canaux qu'il utilise. Il doit être capable de mettre en place des stratégies pertinentes: animation en ligne du programme de fidélité clients, vente croisée avec ses clients, campagne sur des nouveaux clients. Il doit aussi bien comprendre le fonctionnement d'un CRM et des bases de données.»
Compétences et qualité. «Une très bonne maîtrise des outils CRM et e-CRM. Une bonne capacité à gérer des équipes pluridisciplinaires -: l'expert en base de données, le développeur et les équipes commerciales. Savoir retranscrire les besoins en messages Web, mettre en place des stratégies e-mailing qui sortent du lot. Il faut toujours surprendre le client.»
Formation. «Des masters spécialisés en Web, comme un master e-commerce ou e-business. Il faut absolument un niveau master orienté Web et posséder une double compétence: un cursus marketing, communication, etc. plus un autre en système d'information. J'ai moi-même une maîtrise en psychologie clinique et sociale et un DESS IAE spécialisation marketing.»
Evolution. «Le conseil est une bonne piste pour un responsable e-CRM senior.»
Rémunération. De 40 000 à 70 000 euros bruts annuels suivant l'expérience.

 

RESPONSABLE SEO-SEM

Farid Arab, 34 ans, 1re Position

Descriptif. «Un responsable SEO-SEM est en charge du SEO [Search Engine Optimization], qui consiste à optimiser sa visibilité sur les moteurs de recherches, et du SEM [Search Engine Marketing], l'achat de liens sponsorisés. Sans oublier le SMO [Social Media Optimization], l'optimisation sur les médias sociaux. Il doit faire en sorte de fournir une stratégie globale à un client en utilisant tous ces leviers en synergie. Ça permet à celui-ci d'avoir une seule agence et donc un plan marketing et médias orchestré et plus fluide.»
Compétences et qualité. «Comme tous les métiers du Web, on fait de la veille. Le référencement n'est pas une science exacte: personne ne connaît les algorithmes de Google qui peuvent changer à tout instant. Exemple l'an dernier avec Google Panda, mise à jour importante de ces algorithmes. Il faut surveiller l'intelligence collective du métier: blogs des confrères, aller sur les salons.»
Formation. «Il existe une licence référenceur et rédacteur Web à l'IUT de Mulhouse. Les profils technologiques et scientifiques sont recherchés. Beaucoup de webmasters sont devenus responsables SEO. Les profils marketing peuvent aussi devenir responsables SEO-SEM. De mon côté, j'ai commencé dans l'échange de données informatisées, puis l'édition de sites Internet.»
Evolution. «Par exemple, je suis aujourd'hui directeur conseil et responsable de l'agence parisienne de 1re Position.»
Rémunération. De 35 000 euros bruts par an pour un junior à 45 000 euros pour un chevronné.

 

RESPONSABLE SOCIAL MEDIA

Quentin Poiraud, 26 ans, Lewis PR

Descriptif. «Un responsable social media doit optimiser les messages standards du client et les adapter aux nouveaux outils du Web, tels les réseaux sociaux. Ses fonctions sont d'interagir avec le public, comprendre le contexte et remonter à la source des incidents. Il doit être en veille et à l'affût de tous les événements qui ont lieux sur les réseaux sociaux, comme les «mêmes» [événements de culture populaire repris sur le Net, tels les “lolcats”]. Son rôle est plus large que celui d'un community manager, il doit, par exemple, connaître tous les leaders d'opinion.»
Compétences et qualité. «Être réactif et proactif. Le client a besoin d'être réassuré, surtout quand l'entreprise est très présente sur ces réseaux sociaux: il y a toujours un moment où ça se passe mal. Il est un peu comme un journaliste, il doit croiser les informations. S'il y a un doute, il faut contacter la personne. Il doit aussi savoir utiliser un dashboard, qui permet de récupérer l'information plus rapidement.»
Intérêt. «On est un peu en état de crise permanente. Il faut être capable de réagir rapidement en proposant des solutions. C'est vraiment un challenge intéressant.»
Formation. «Les formations pour devenir community manager peuvent êtres adaptées. J'ai moi-même un MBA. Mais j'ai surtout toujours créé des sites Web, dont un site communautaire dans mon lycée. J'ai aussi travaillé pour IBM sur Second Life.»
Rémunération. Entre 25 000 et 30 000 euros brut par an.

 

RESPONSABLE WEB ANALYTICS

Julien Coquet, 37 ans, Hub Sales

Descriptif. «Un responsable Web analytics est en charge de la collecte des données comportementales générées par chaque internaute qui visite le site de l'entreprise. Elles sont organisées en rapports, puis analysées pour en tirer des recommandations pour le département marketing ou la direction générale. Il définit les KPI [Key Performance Indicator, soit indicateurs de performance clés] et détermine les leviers d'optimisation pour chaque indicateur. Il doit aussi s'assurer de la qualité des données.»
Compétences et qualité. «Il faut connaître les mécanismes du Web et principalement Javascript, ainsi que les logiciels de statistiques, types SAS ou SPSS, les bases de données et Excel. Il doit être curieux et ne pas avoir peur de partir en exploration pour trouver les “pépites d'informations”.»
Formation. «Il n'existe pas de cursus en France. Certaines écoles spécialisées dans le marketing Internet, comme l'Hetic, préparent les jeunes diplômés à l'analyse de données Web. Pour ma part, j'ai une formation en langues étrangères et marketing, et un DESS ingénierie multimédia.»
Evolution. «Ce poste évolue en termes de taille d'équipe et de responsabilités transverses. La tendance montre que les Web analytics reviennent progressivement dans le giron du marketing conventionnel.»
Rémunération. De 35 000 euros annuels pour un junior à 50 000 euros avec cinq ans d'expérience, et jusqu'à 70 000 euros pour un senior.

 

WEB DESIGNER

Julien Zmiro, 26 ans, free-lance

Descriptif. «On peut distinguer deux types de Web designer: orienté produit ou marketing. Le premier est en charge de la conception graphique ou plus globale: ergonomie, parcours utilisateurs, fonctionnalités, etc. Le Web designer marketing s'occupe de la création graphique de bannières publicitaires, de pages commerciales, de campagnes d'e-mail ou d'offres promotionnelles.»
Compétences et qualité. «Il doit posséder une culture graphique et une culture Web, afin de bien saisir les contraintes et les enjeux. Il faut aussi avoir un minimum de connaissance de la chaîne de production pour savoir comment son travail sera implémenté. Par ailleurs, il faut être ouvert car le travail de designer traite d'éléments très subjectifs.»
Intérêt. «Ce travail est très gratifiant, car, d'une certaine manière, les Web designer modèlent et construisent le Web que des millions de gens utilisent.»
Formation. «Il existe de nombreuses formations universitaires et des écoles spécialisées. Elles sont en général orientées multimédia et sont assez généralistes: graphisme, vidéo, programmation. Je possède un DUT en services et réseaux de communication ainsi qu'une licence arts et technologies option multimédia.»
Evolution. «Des postes de direction artistique, mais aussi d'intégrateurs, de développeurs et d'ergonomes. »
Rémunération. Entre 20 000 et 38 000 euros bruts par an selon l'expérience.

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