DESIGN Rares sont les PME à intégrer la dimension design. Une manne potentielle pour les agences spécialisées, à l’instar de Saguez & Partners, qui mise en particulier sur sa dimension environnementale. Marie-Line Lybrecht

«Pas de design» pour 60% des entreprises françaises, le design intégré comme «style» pour 17%, comme «compétence» pour 8%, comme «stratégie» pour 35%, et dans la majorité des cas dans le cadre d’une activité ponctuelle: les résultats d’une étude réalisée par l’APCI (Agence pour la promotion de la création industrielle) en 2010 révèlent qu’il reste encore fort à faire dans ce domaine, et notamment du côté des PME, qui représentent tout de même 79% des entreprises clientes des agences et prestataires.


C’est dans ce creuset que souhaite maintenant puiser Saguez & Partners, en proposant notamment des prestations de design environnemental, «comme levier de croissance et pas uniquement en terme de progression du chiffre d’affaires», précise Hubert Brégon, directeur associé. Si les PME ne représentent encore que 5% du volume d’affaires de l’agence, à travers Mignot & Saguez, sa filiale implantée à Nantes et à Lyon, celle-ci espère bien mettre à profit «sa maîtrise des moyens humains et donc des coûts», pour proposer aux plus petites entreprises de faire le grand saut. Car Saguez & Partners gère assez de dossiers de taille, «longs et coûteux à gérer», tels que Viparis, Renault, Sanofi ou encore SNCF-Orient Express, pour savoir ce que rationalisation veut dire et «avoir envie de se frotter à des circuits de décision courts».

 

Confiance et rapidité

 

De la viticulture, avec la création des locaux de réception du domaine Minuty à Saint-Tropez, à la restauration, avec le nouveau design des fromageries Beillevaire ou les cinq «lieux de restauration fraîche et quotidienne» Je n’aime que toi à Nantes, Saguez & Partners a déjà quelques cas d’école en magasin pour nourrir sa démonstration.

 

Chez Minuty, la nouvelle décoration, en place depuis Pâques 2014, a permis, malgré une baisse de 20% de la fréquentation cet été, eu égard notamment à une météo défavorable, de maintenir le chiffre d’affaires. Chez Beillevaire, où les travaux ont été menés en sept semaines pour un coût de 2 850 euros HT le m2, mobilier frais compris, par points de vente, on a enregistré une hausse de 10% du chiffre d'affaires. Quant à Je n’aime que toi, le self revisité (coût des travaux, d'une durée de 6 semaines, de 1 450 euros par m2) permet désormais de servir 180 personnes par jour avec seulement deux salariés et de proposer des menus pour un prix moyen de 7,50 euros.

 

«La rencontre avec un chef d’entreprise et la confiance induisent des décisions prises sans traîner, explique Hubert Brégon. De notre côté, nous donnons la preuve que les travaux menés rapidement, comme le souci d’une rationalisation des installations pour une diminution voire un maintien à minima du personnel, sont autant de compressions des coûts qui séduisent autant que l’augmentation attendue du chiffre d’affaires.»

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