Dossier

2012 sera-t-elle l'année de la radio 2.0 ? C'est en tout cas l'impression des principaux acteurs du secteur, selon qui les annonceurs manifestent depuis janvier un intérêt croissant pour ces nouveaux territoires de la radio. «Sur les deux premiers mois de l'année, nous avons réalisé presque 75% du chiffre d'affaires généré par les webradios en 2011», estime Kevin Benharrats, président de NRJ Global, qui espère dégager cette année entre 1,5 et 2 millions d'euros de revenus.

Avantage de ces nouveaux territoires : ils permettent de toucher un public plus jeune. Pour Europe 1 par exemple, si la moyenne d'âge de l'antenne est de 54 ans, celle du site Internet tombe à 42 ans alors que le mobile permet de toucher les 30-35 ans.

Commercialement, cela permet également le développement de formats publicitaires innovants, qui associe à l'audio du display, pour une efficacité accrue. Le fait que l'auditeur soit relié à Internet offre aussi aux annonceurs la possibilité de cibler la diffusion du message publicitaire en fonction de l'adresse IP de l'internaute et donc du lieu de connexion de celui-ci.
«Une campagne radio sur dix aujourd'hui comprend de la radio 2.0, ce qui a représenté en 2011 une dizaine d'annonceurs», évalue Jean-Pierre Cassaing d'Havas Média.

Pour que le marché décolle, encore faut-il que l'audience de chacun de ces nouveaux territoires soit fiable et publiée de façon récurrente. Un pas important vient d'être franchi avec l'annonce d'un accord entre Médiamétrie Net Ratings et le Groupement des éditeurs de services en ligne, le Geste, pour la publication mensuelle de l'audience des sites radio 2.0. Reste à mesurer les flux audio (streaming), condition d'une monétisation optimale de ces nouvelles formes de radio.

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