Dufresne & Corrigan (29,2millions de francs)

"L'indépendance d'esprit".Pour Dufresne&Corrigan, tout se résume à cette philosophie. Franck Lachaize, directeur du développement, affirme que l'enseigne prend ainsi le contre-pied du microcosme publicitaire et de la «world company».«Nous sommes indépendants financièrement, les dirigeants sont stables, nous ne sommes pas assujettis aux modes créatives. Au-delà de la marque, on travaille sur l'entreprise. Nous nous appliquons à faire du sur mesure, pas du prêt-à-porter.»Ce positionnement a séduit en 2000 plusieurs nouveaux clients: Mercryl, qui permet à l'agence de prendre pied dans le secteur de la santé; Krys, qui figure parmi les leaders français de l'optique; Kéranove, qui s'ajoute à Pétrole Hahn et Candia. Pour ce dernier, Dufresne&Corrigan aura donné un coup de canif au contrat de D'Arcy en récupérant l'une des marques phares, Grand Lait. Cette bonne année, avec 10,6% d'augmentation de la marge brute, aura été grevée d'une seule perte, mais importante: Super U. Il s'agit de l'un des clients fondateurs de l'agence, dont le contrat s'achève en 2001 après onze ans de collaboration. En 2000, Dufresne&Corrigan a aussi étoffé ses compétences. À la publicité, au conseil en achat d'espace (Génération Média) et au marketing opérationnel (Récidive) s'ajoute désormais le «marketing digital». En partenariat avec un ancien journaliste, Jean-Baptiste Prier, l'agence vient de créer com.elle est verte ma valley, qui travaille pour les éditions Lamy, Mamie Nova et Kéranove. Pour 2001, Dufresne&Corrigan espère récupérer un distributeur alimentaire, même si, prévient Franck Lachaize,«l'année risque d'être difficile pour la profession».