Dufresne & Corrigan

En 2001, avec 10 % d'augmentation de sa marge brute, Dufresne&Corrigan a réalisé une« saine progression »,estime Franck Lachaize, le directeur du développement de l'agence, qui se plaît parfois à qualifier l'enseigne d'« Aimé Jacquet de la publicité »doublée de Saint-Thomas. L'agence a participé à peu de compétitions, mais, avec l'arrivée de Porsche, elle a enfin comblé son vieux rêve de gérer un budget automobile. Dufresne&Corrigan a également gagné Grandlait de Candia, les chaussures TBS et s'est également battue pour se faire reconduire sur Mr. Bricolage.

À contre-courant du discours tenu ces derniers mois par nombre de ses concurrentes, l'enseigne fondée par Jean-François Dufresne compte bien se renforcer dans Internet. En créant Com.elleestvertemavalley, Dufresne&Corrigan a plutôt misé sur le format SSII que sur celui d'une agence dédiée aux dotcoms. Cette jeune filiale se porte très bien, assurent ses responsables. Elle a créé un supramoteur de recherche et travaille à la création de logiciels. Elle a mis au point Netveille, un outil de veille concurrentielle des contrefaçons, qui scrute le marché au niveau mondial. Les clients, tous issus du luxe, sont gardés secrets.

Quant à Récidive, enseigne spécialisée dans le marketing opérationnel, elle se porte bien, elle aussi. Marianne Faure Desforge a d'ailleurs récemment rejoint l'agence pour se concentrer sur le développement de ces filiales. Pour 2002, Franck Lachaize aimerait que Dufresne&Corrigan s'attaque aux secteurs de la « bancassurance » et des services. Mais il observe une morosité des consultations sur un marché devenu hyperagressif où il rencontre de plus en plus de grosses agences bataillant pour de petits budgets.