Vous êtes ici
Pour bénéficier des alertes ou des favoris, vous devez vous identifier sur le site :
Vous avez déjà un identifiant sur stratégies.fr ? Identifiez-vous
Pas encore d'identifiant ? Créez vos identifiants
Le grand reporter du cyberspace
06/02/1998Le pays et le décor ont changé. Ce n'est plus la Nouvelle-Calédonie où Le Monde l'envoya de 1983 à 1986, ni New York où il représenta Libération de 1989 à 1994. Mais ce métier de correspondant, Frédéric Filloux, trente-neuf ans, l'a chevillé au corps et, dans ses nouvelles fonctions, il continue de l'exercer à sa façon. C'est aujourd'hui du cyberspace qu'il nous envoie des nouvelles. Et c'est via E-mail qu'il communique avec ses lecteurs internautes du monde entier. «Mon plus grand plaisir, c'est de découvrir chaque matin des messages provenant du fin fond de la Russie ou de l'Afrique noire», confie le directeur des éditions électroniques de Libération dont le site propose, au-delà de la reproduction d'articles papier et de dossiers thématiques, des prolongements on line et des rubriques propres, comme Chapitre premier qui édite les débuts des romans. Tout est gratuit. «Mon ambition est de mettre sur pied le plus beau site de presse français en développant les contenus inédits. Notre économie passe par la publicité, mais certains contenus, comme les archives, seront payants», annonce Frédéric Filloux, à qui l'on doit la création en 1995 du cahier multimédia du quotidien. Fin 1995, il avait pourtant quitté la rue Béranger pour cause de friction avec Pierre-Jean Bozo. Notre reporter avait alors répondu aux avances de l'agence de publicité BDDP. Mais la greffe n'a pas pris. «Ce furent quatorze mois passionnants, j'ai beaucoup appris, mais c'était un job inconfortable et, définitivement, ce n'était pas un métier pour moi», résume le journaliste, sans plus amples détails.