Distribution
Une étude d'Audirep pour le cabinet-conseil Simon-Kucher montre que les consommateurs ont une idée fausse des prix des grandes et moyennes surfaces.

Les Français ne sont pas à une contradiction près. Et le rapport qu'ils entretiennent avec les prix en grande distribution en est la preuve. En témoignent les résultats de l'étude réalisée par Audirep pour le cabinet-conseil Simon-Kucher & Partners sur l'image qu'ils se font des prix des enseignes de grande distribution. S'ils accordent de l'importance aux prix (le contexte n'y est pas pour rien), nos compatriotes semblent se fier d'abord à leur flair - plutôt mauvais - qu'à la réalité. D'où l'importance pour les enseignes de développer leur image prix.

 

Hors E.Leclerc, enseigne de grande distribution la moins chère et perçue comme telle par le public, du côté des concurrents, c'est beaucoup moins évident. Si Géant Casino a énormément travaillé son offre depuis deux ans pour faire baisser radicalement ses prix - deuxième enseigne la moins chère -, le distributeur reste toujours perçu plus cher que Carrefour et Auchan. Ce dernier, d'ailleurs, affiche des prix élevés en moyenne, quand les Français le classe deuxième pour ce domaine. Et les choses se brouillent davantage encore concernant les supermarchés.

 

Un vrai sujet, de fausses idées

 

Les Français se trompent, mais sont pourtant très intéressés par le sujet prix. Pour eux, le prix est un argument fondamental: 77% des personnes interrogées assurent être toujours en quête des meilleurs prix lors de leurs courses, 68% se tiennent informés des promotions et 69% admettent consulter régulièrement les prospectus.

 

Mais, dans les faits, les consommateurs sont de mauvais élèves. Leurs connaissances en matière de prix frisent le bonnet d'âne: 63% ne connaissent aucun prix exact des produits qu'ils achètent, 20% ne savent le prix exact que d'une poignée d'articles achetés (10 ou moins), 20% seulement connaissent le prix de plus de 10 articles achetés.

 

L'étude Simon-Kucher/Audirep montre aussi que la quasi totalité des répondants déclarant connaître les prix exacts des produits habituels sont certains qu'ils ont augmentés (64%) ou sont restés stables (32%) depuis un an. Alors même que l'Insee et Nielsen établissent des baisses de prix depuis un an, respectivement de 0,8% et 1,1%.

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