création
La Gaîté Lyrique accueille une exposition sur ce que pourrait être notre vie en 2062. A cette occasion, Stratégies a demandé à quatre jeunes créatifs internationaux de travailler sur le futur de la publicité.

2062, ce sera bientôt nos «années 1960». Seront-elles aussi politiques, agitées et créatives que cette décade du XXe siècle? C'est en tous cas le pari artistique de la Gaîté Lyrique. A partir du 1er février, ce lieu dédié aux cultures numériques présente sa vision d'un aller-retour vers notre futur. «L'idée est partie du fait que, en 2062, la Gaîté lyrique fêtera le bicentenaire de son inauguration, raconte le directeur général Jérôme Delormas. Dès lors, nous avons voulu transformer notre espace en une capsule spatio-temporelle où le présent fabrique déjà le futur et le vivre ensemble de demain.»

Au programme, des artistes invités à travailler sur cette «matière 2062». Parmi eux, des têtes d'affiches comme les Pleix, Nodesign.net et David Guez. Les premiers – auteurs en 2010 de la publicité «Death Penalty» pour Amnesty international (agence: TBWA Paris) – mettront notamment en place une fresque vidéo inédite sur le thème de la surconsommation. Jean-Louis Frechin et Uros Petrevski (studio Nodesign.net) ont, eux, imaginé une saudade du futur, une chronologie des innovations technologiques allant de 1862 à 2062. Le «net-artiste» David Guez présentera, lui, sa série2067 qui questionne le temps et la mémoire.

Au-delà de l'artistique, une marque comme Nivea viendra, via son observatoire maison, présenter sa vision du futur de notre corps. Des expériences inédites se succéderont, mettant le public au centre, jusqu'à la fin de la programmation, où sera organisé un voyage immobile de quarante-huit heures dans un sous-marin imaginé par le directeur cinéma d'Arte, Michel Reilhac. «Soixante à quatre-vingt personnes volontaires pourront ainsi expérimenter des modes de vie et des comportements du futur en s'affranchissant du temps présent et du monde extérieur», souligne Jérôme Delormas.

Que dira la publicité sur notre monde dans cinquante ans? A l'occasion de l'exposition «2062», Stratégies a demandé à quatre jeunes créatifs internationaux de se projeter dans l'avenir de leur métier à travers une marque alimentaire, fictive ou non. Résultat: des écrans greffés à même la peau faisant de notre corps à la fois un média à part entière et un concentré de biotechnologie; des virus se propageant dans notre sang permettant de vivre de nouvelles expériences sensorielles; les émotions du consommateur disséquées et analysées au plus près. Ces inventions seront-elles le terrain de jeu des publicitaires dans cinquante ans?

Julia Earthrowl, Raphael Franzini, Alexander Kalchev et Siavosh Zabeti sont les créatifs choisis par Stratégies pour mener cette réflexion sur la communication du futur.
Des travaux fictifs réalisés dans le cadre d'une réflexion créative, sans l'aide de marques existantes, et que vous retrouverez exposées au sein de la Gaîté lyrique jusqu'au 25 mars.

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