Cinquième numéro de notre nouvelle chronique hebdomadaire consacrée aux objets connectés. Cette semaine, «Smart» s'intéresse aux cigarettes électroniques.

Un marché balbutiant, c'est fait de produits réels, mais également d'idées dans l'air du temps, d'évidences à court terme. Alors, cette semaine, un objet intelligent qui n'existe pas encore mais qui, à n'en pas douter, arrivera dans nos poches dans quelques mois: la cigarette électronique connectée.

 

On ne va pas, dans ces colonnes, revenir sur le succès impressionnant ou la dangerosité des dites cigarettes. Le fait est qu'elles sont partout dans les villes, dans les campagnes. Si la concentration en nicotine des liquides consommés semble faire l'objet d'une effective surveillance, personne ne parvient sincèrement à évaluer quelle quantité de nicotine on absorbe avec 10, 50 ou 100 taffes.

 

Le sevrage d'une consommation de cigarettes est vraiment très rapide avec ces cigarettes électroniques, ce qui n'est pas le cas du sevrage de nicotine. On peut, paradoxalement, ingérer plus de nicotine avec ces substrats qu'avec de vraies clopes.

 

C'est là que le concept d'une e-cigarette connectée parfait la démarche: une puce et une LED sur la cigarette et une application Smartphone, et vous avez alors un programme concret de sevrage nicotinique. Votre consommation vous est notifiée toutes les 4 heures sur votre mobile et votre cigarette clignote à l'approche de vos dernières taffes autorisées du jour. Une maîtrise totale, en fait.

 

On trouve, sur ce marché qui se met en ordre de marche, de parfaits outsiders, sans aucun lien avec l'industrie du tabac ou même celle de la cigarette électronique, et de très grands groupes mondiaux établis depuis longtemps dans les métiers du tabac.

 

Si ce milieu réagit plus rapidement que bien d'autres industries, c'est qu'il se trouve déjà menacé par l'existence même des cigarettes électroniques et qu'il est contraint de réagir. Quand on s'appelle Philip Morris et qu'on a bien compris qu'il allait falloir vendre des cigarettes électroniques, il n'est plus très compliqué d'ajouter 10 millions d'euros au budget pour poser une puce et créer une application mobile. A suivre.

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