Chaque jour pendant la trêve des confiseurs, retrouvez une chronique Smart sélectionnée par la rédaction. En juillet, nous nous étions reposé la question: mais pourquoi n’est-ce pas un géant des cosmétiques qui a inventé l’imprimante à maquillage?

Les imprimantes 3D décoifferont d'ici quelques années la totalité des industries en redistribuant les tâches entre le producteur et le consommateur. La notion de fabrication se délocalisera progressivement chez l'utilisateur et tous nos produits seront faits «minute», par des «makers», des imprimantes 3D, alimentaires ou autres.

 

Cela se produira, c'est une quasi-certitude. Le terme, en revanche, est plus difficile à apprécier: ces engins peupleront-ils nos intérieurs dans sept, dix, quinze ans? Impossible à prédire.

 

Ce que l'on sait pourtant, c'est qu'une jeune new-yorkaise a provoqué un véritable séisme dans l'industrie cosmétique en annonçant le mois dernier la sortie, en 2015, d'une imprimante à maquillage, pas beaucoup plus grande que votre iPhone.

 

Passons sur l'aspect technique, par ailleurs passionnant: elle a réussi à automatiser la création de micro-mélanges dans un très faible volume. Regardons l'opportunité d'un tel produit: la cible visée est les 13-21 ans. La signature de consommation de cette génération est double: le fameux «Do it yourself», généré par la crise permanente et le besoin de se singulariser, et la volonté, plus classique, d'obtenir le bénéfice de ses produits immédiatement.

 

C'est par ailleurs une cible qui consomment un volume certain de maquillage et qui change souvent de référence. Enfin, elle regrette le faible nombre de couleurs disponibles en rayon.

En face d'un tel tableau, l'intérêt de concevoir une imprimante à maquillage de poche, autorisant des nuances jusqu'ici impensables, avec un délai de fabrication pas plus long qu'une retape de frimousse en vrac, ressemble à une vraie bonne idée !

 

La conceptrice a présenté son projet lors des talks «Techcrunch Disrupt» et vous pouvez retrouver son intervention dans la vidéo ci-dessous, ainsi qu'une interview écrite sur le site.

 

Le refrain de Smart reste entier: pourquoi n'est-ce pas un géant des cosmétiques qui, le premier, a lancé cette révolution?


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