... savoir illustrer la stratégie de la marque. «Faire le plus beau film, c'est important, mais pas suffisant. Un producteur doit produire, mais aussi comprendre les agences avec qui il travaille, l'enjeu des marques et leurs stratégies», déclare Maxime Boiron (Else). «Nous collaborons avec l'artiste afin de mettre en image les idées de l'agence. Nous travaillons en collaboration avec lui autour du concept publicitaire, nous sommes l'interface créative entre le réalisateur et l'agence», ajoute Elisabeth Fabri, productrice créative chez Uturn (Première Heure).
... détecter et promouvoir des talents. «Repérer les talents le plus possible avant qu'ils n'éclatent», voilà le sel du métier, explique Jérôme Denis (Wanda). Le producteur doit ensuite endosser un rôle de commercial pour les représenter et les vendre. «Son rôle se joue dans le rapport à l'artiste. Nous nous concentrons sur notre travail de développement, de recherche de talent, pour susciter de nouvelles propositions au marché», développe Elisabeth Fabri. «Un producteur doit être cultivé et créatif. Il doit connaître les auteurs les plus innovants et les meilleurs artistes pour les agréger sur des projets», explique Dimitri Chamblas (Same).
... travailler sur de nouveaux supports. «Aujourd'hui, nous travaillons plus dans le digital, avec des directeurs artistiques et des développeurs, nous devons faire émerger des modèles qui n'existent pas», selon Jérôme Denis, qui vient d'embaucher le premier creative technologist de sa société. «Un producteur doit intégrer à sa culture et à son savoir-faire l'ensemble des médias de communication des marques pour pouvoir les accompagner sur un film, un événement, une plate-forme digitale ou une appli», confirme Dimitri Chamblas.
... s'adapter en permanence. «D'ici à dix ans, nous allons devoir accompagner la révolution permanente de l'image et des médias, et toujours nous questionner sur la meilleure façon de produire. Prendre en compte les nouveaux outils et les nouveaux médias, qui créent de nouveaux territoires d'expression et de nouveaux besoins en terme d'image animée», conclut Elisabeth Fabri.
