Boissons
L’agence Balistik Art remporte la stratégie digitale de la plus ancienne maison de champagne autour du concept de storytelling «Ruinart rendez-vous».

Art Paris Art Fair vient de refermer ses portes au Grand Palais dimanche 3 avril. Cette foire de l’art moderne et contemporain compte parmi la trentaine dont Ruinart (groupe LVMH) est partenaire. «Comme l’an passé, le bar Ruinart installé dans le salon VIP proposait la cuvée emblématique de la maison: Blanc de Blancs», souligne Audrey Page, directrice marketing international. Cette plate-forme de marque autour de l’art contemporain a été initiée il y a cinq ans par le président de Ruinart, Frédéric Dufour et son directeur de la communication Jean-Christophe Laizeau. Chaque année, Ruinart choisit un artiste (le photographe Erwin Olaf en 2016), l’expose sur son stand dans les foires d'art et lui demande une oeuvre inspirée des valeurs de la maison de champagne. Une façon de communiquer autrement en respectant la loi Évin qui réglemente la publicité sur l’alcool.
En parallèle de sa présence sur le terrain –dans les foires d’art ou des événements locaux– et de son approche «non branded content» qui consiste à faire parler des valeurs de la maison par d’autres (l’appli Rendez-vous de My Little Paris propose des visites ou des dîners insolites avec des dégustations de Ruinart à la clé), le digital est désormais un enjeu pour la plus ancienne maison de champagne fondée en 1729. Car si elle bénéficie d’une très forte notoriété en France, tout est à construire à l’international. «Le Royaume-Uni (Londres) et les États-Unis (New York) sont nos marchés prioritaires, suivis du Japon», précise la directrice marketing international, transfuge de Dior, en poste depuis un an. Elle a mené une compétition d’agences dans l’objectif d’«inventer une narration utilisant les codes digitaux actuels et renforcer ainsi la désirabilité de la marque».

Balistikart, agence digitale spécialisée dans le luxe, a été préferée à Publicis Nurun et une agence singapourienne. «Nous avons proposé de raconter la marque à travers le concept de storytelling #Ruinartrendezvous, qui construit la relation dans le temps et s'illustre comme un calendrier sur les réseaux sociaux se distinguant des autres marques de luxe qui diffusent souvent pêle-mêle leurs contenus, explique Stéphane Galienni, fondateur de Balistikart. Nous investissons les réseaux sociaux dans une logique de programmation cohérente des temps forts de la marque et d’orchestration des prises de parole avec des contenus de qualité utilisant les codes créatifs du digital.»

Homepage sur Instagram

La page Instagram Ruinart est utilisé comme une «home» de site web. Pour créer l’attention, l’agence découpe les images en plusieurs sections et les révèle progressivement (affiche de Mucha présentée comme un triptyque représentant une colonne Morris ou dyptique montrant une photo des mains puis du visage d’Erwin Olaf). Sur You Tube, la vidéo publiée en février sur Ruinart et l’art depuis 1896 (premier film d’une collection à venir) a été réalisée en motion design. Et le film de marque présentant le concept du rendez-vous qui sera lancé mi-avril à l’international «utilise les codes volontairement simplifiés du set design dans un style poétique un peu dadaiste», raconte Stéphane Galienni. Outre la production de contenus et cette mise en place d'une ligne éditoriale sur les réseaux sociaux, Balistik Art est chargée du social media management et des activations e-PR sélectives ainsi que de la refonte du site.

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