Dans une autre vie, il était journaliste. Après une reconversion dans la publicité, il cofonde Swipe Back en 2019, un studio indépendant spécialisé dans le Web3 et la réalité virtuelle.
Baldur’s Gate 3
« C’est un jeu inspirant. Il est possible de faire sa propre histoire grâce aux narrations et aux fins différentes. Ça fait du bien de ne pas avoir un jeu basé sur les performances, mais dans un but d’exploration. Dans une ère où on doit faire les choses rapidement, ce jeu permet de prendre du temps. Il a remporté un franc succès en étant numéro un sur Steam pendant des semaines. En tant que studio qui fait beaucoup d’activations gaming, c’est une super source d’inspiration de voir qu’on peut avoir des storylines non linéaires, étranges et qui se suffisent à elles-mêmes, et quand même capturer l’attention des joueurs pendant des dizaines et des dizaines d’heures. Le menu de customisation de son personnage est aussi super impressionnant au vu de sa profondeur et donne pas mal d’idées en termes de personnalisation et d’options pour des activations ou des campagnes. »
Ron Mueck
« Le sculpteur Ron Mueck fait beaucoup de têtes humaines, de bébés, de femmes hyperréalistes. C’est toujours impressionnant et à la fois perturbant de se retrouver face à ces sculptures qui font six mètres de long. La Fondation Cartier l'accueille pour la troisième fois avec son exposition sur les crânes. J’aime voir des choses qui sont habituellement toutes petites en géant, ça attire l’œil, comme les vidéos en réalité virtuelle avec les sacs Jacquemus en grandeur nature dans les rues de Paris. C’est assez à la mode de faire ça, et dans la création, ça crée des discussions. »
Le cinéma hollywoodien des années 1940
« Quand on parle de cinéma aujourd’hui, on parle souvent de technologie, de nouvelles caméras, d’effets spéciaux, ce n’est pas gage de modernité. Et il est parfois bon de se replonger dans les classiques pour voir à quel point ils peuvent être modernes et surtout intemporels. S’attarder sur la narration, le cadrage, l’innovation, c’est un bon moyen de relativiser quand on est une agence. Cela permet de se rendre compte que la technologie n’est pas une solution pour tout. Que ce soit Citizen Kane, Casablanca, The Third Man ou His Girl Friday, c’est toujours bluffant de voir à quel point on peut raconter la petite histoire dans la grande, ou la grande histoire dans la petite et que presque cent ans plus tard, ça fonctionne toujours aussi bien et parfois même mieux. »
La newsletter Blackbird Spyplane
« C’est un journaliste du New York Times Magazine qui a lancé cette newsletter axée sur la mode. Il a un style prononcé et propose un contenu hyper précis sur un bon nombre de sujets. C’est pointu, il peut parler d’un type de matière de chemise, c’est majoritairement des contenus autour de la mode masculine et du design. Dans un monde où de plus en plus de recherches Google sont dominées par des articles à base d’AI qui ne racontent pas grand chose d’intéressant, c’est très agréable d’avoir accès à des opinions tranchées, pertinentes et avec un ton propre. En plus du contenu en lui-même, c’est aussi passionnant de voir qu’il y a des façons de faire fonctionner un média de façon non traditionnelle, que ce soit via des abonnements et du contenu réservé aux membres, du Substack, du Discord… »